Haut-Katanga : l'archevêque de Lubumbashi Jean-Pierre Tafunga condamne des “cambriolages, braquages et assassinats en pleine journée”

Lshi

Dans un message à la population, intitulé « J’ai vu la souffrance de mon peuple et j’ai entendu son cri », ce mardi 19 mai, l'archevêque métropolitain de Lubumbashi, Mgr Jean Pierre Tafunga condamne vivement la recrudescence et la persistance de l’insécurité qui bat son plein dans cette ville. 

"(...) Nous constatons que la population de la ville de Lubumbashi vit au quotidien une insécurité recrudescente qui a atteint un niveau jusque là indescriptible. Il ne se passe pas une nuit sans que nous apprenions que des viols, des vols, des tueries et des braquages se commettent, principalement dans les périphéries de la ville où vivent des populations modestes ", dit-il, en énumérant quelques cas plus récents.

Et d'ajouter : " Pire encore, le cambriolage, le braquage et les assassinats se font même pendant la journée devant l’œil impuissant de ceux-là mêmes qui sont supposés assurer la protection de la population. C’est le cas de l’assassinat d’un cambiste au quartier Makomeno à l’angle des avenues Lubumbashi et des Usines en date du 6 Décembre 2019. Et le mode opératoire reste presque toujours le même ".

L'archevêque de Lubumbashi s'interroge sur les sources d’approvisionnement en armes, en munitions et en véhicules de toutes ces personnes qui opèrent impunément dans cette ville. 

Il recommande à la population la vigilance et la solidarité pendant ces temps difficiles que traverse la ville de Lubumbashi, car, dit-il, " nous avons en face, deux ennemis redoutables : le Coronavirus et les bandits à mains armées, qui tous les deux apportent l’insécurité".

L'insécurité a repris à Lubumbashi avec de nouveaux modes opératoires. Des cas de cambriolage s'ajoutent aux visites nocturnes des populations. En dépit de la persistance de l'insécurité, des centres de coordination des opérations ont été installés dans les 7 communes de la ville du cuivre, une décentralisation de la sécurité à la base.

Jordan Mayenikini