Programme de 100 jours : pour la campagne « Le Congo n’est pas à vendre », la leçon à tirer c’est le respect des lois qui organisent la comptabilité publique dans la chaîne des dépenses

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La coordination de la campagne "Le Congo n'est pas à vendre", un collectif des organisations de la société civile demande à la justice d’élargir les enquêtes à toute la chaîne de dépenses impliquée dans le présumé détournement des fonds alloués au programme de 100 jours du chef de l’Etat. Ce, au regard, des indices de culpabilité dont dispose la justice qui a fait arrêter un certain nombre de personnalités dont Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président de la république.

« La Présidence : initiatrice du programme des 100 jours, elle avait mis en place un Comité de suivi avec à sa tête Monsieur Kazadi, ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat. Quel était le rôle exact de ce comité et quel était son budget et comment a-t-il fonctionné ? Pourquoi n’a-t-il pas vu tous ces détournements ? Le Chef de l’Etat était-il régulièrement informé ? Et quelles étaient ses instructions ? Pourquoi la présidence avait-elle mis en place au mépris de toutes les lois de la République des procédures exceptionnelles au nom de l’alternance ? », s’interroge "Le Congo n'est pas à vendre".

La campagne fait un appel pressant aux différentes autorités impliquées directement dans ce programme d'agir dans le strict respect des lois du pays, surtout celles liées aux dépenses publiques, pour faire avancer les enquêtes et dissuader des potentiels contrevenants.

« Au Président de la république de tirer les conséquences de cette crise pour respecter et faire respecter les lois qui organisent la comptabilité publique dans la chaîne des dépenses et de rendre public l’audit qu’il a commandité sur les 100 jours », dit le communiqué de ces ONG.

Le Premier ministre lui, est appelé à « initier un contrôle sur l’ensemble de la chaîne des dépenses pour établir les responsabilités de chacun et traduire en justice les acteurs qui n’ont pas respecté la loi. Il doit également mettre à la disposition de la justice les moyens nécessaires pour faire toute la lumière sur ces opérations. »

Le dossier de Vital Kamerhe est déjà fixé devant le tribunal. La première audience est prévue le 11 mai prochain. Et la campagne "Le Congo n'est pas vendre" milite pour que d’autres dossiers soient ouverts pour tirer au clair le dossier 100 jours.