RDC : plus de 400 militaires et policiers en situation irrégulière ont quitté le Haut-Katanga

Près de 480 éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont quitté la province du Haut-Katanga entre vendredi 17 et samedi 18 avril dernier dans le cadre des mesures prises par les autorités pour lutter contre l'insécurité dans la région. Ils ont été embarqués en deux vagues puis envoyés dans plusieurs centres d'encadrement dont la base militaire de Kamina dans la province du Haut-Lomami.

Cette décision a été prise au terme d'une mission d'enquête dépêchée à Lubumbashi par Félix Tshisekedi, Président de la RDC, au lendemain de l'incursion des éléments Bakata Katanga dans plusieurs villes de l'ex-Katanga.

Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe espère que sa province va retrouver la quiétude.

" La Province du Haut-Katanga remercie vivement le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi pour avoir décidé du départ de tous les militaires et policiers en situation irrégulière vers les bases de Kamina et d'ailleurs pour un recyclage et une orientation plus tard. Cette décision a été prise dans le cadre de la commission d'enquête gouvernementale diligentée par le Chef de l'Etat pour faire la lumière sur les violences des miliciens Bakata Katanga. La sécurité se portera sans doute mieux ", dit-il au terme de cette mission d'enquête venue de Kinshasa.

Parmi les mesures prises par la commission d'enquête, le commandant de la 22e région militaire et son adjoint en charge des renseignements ont été rappelés à Kinshasa pour consultation. Il a également été décidé de permuter tous les officiers ayant fait plus de 5 ans dans le Haut-Katanga.

L'économie de ces décisions avait été annoncée jeudi dernier par Gilbert Kankonde, Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur qui a dirigé cette commission d'enquête avec Aimé Ngoy Mukena, Ministre de la défense nationale. L'incursion des éléments Bakata Katanga du 28 mars dernier avait fait 32 morts dont 1 policier tué à Lubumbashi, selon le bilan de L'Asbl Justicia.

José Mukendi