Après avoir attaqué certains villages dans le territoire de Djugu, la semaine dernière, la présence des miliciens de CODECO est signalée dans le territoire de Mahagi (Ituri) depuis le début de cette semaine.
D'après le député provincial élu de Mahagi, André Waroom, ces miliciens occupent une dizaine de localités dans ce territoire après avoir incendié de nombreuses maisons et pillé des biens de la population locale.
“ Nous dénonçons les actes de barbarie causés par ces miliciens de Codeco dans le territoire de Mahagi tout comme à Djugu. Ils sont entrés maintenant dans les différentes chefferies de Mahagi qui partage la limite avec le territoire de Djugu. Dans la chefferie de Ang'all, ils occupent les villages Talitali, Ndimalo, Nyaleka. Dans la chefferie de walebdu waysi. Ils sont entrés à Kambala, Gulu, Njala. La troisième chefferie est celle de Panduru où ces assaillants font la loi à Katanga et Nyaleka. C'est pourquoi nous demandons aux autorités sécuritaires de déployer un effectif important des militaires dans ces villages, bien qu'il y'a présentement des forces de sécurité mais leurs effectifs ne nous rassurent pas ”, a-t-il indiqué.
Cette situation était à la base d'un déplacement massif de la population locale vers les villages sécurisés. D'autres habitants ont traversé le territoire d'Aru.
“ Des milliers de déplacés attendent l'opération militaire de grandes envergures pour qu'ils regagnent leurs villages respectifs. Ils sont éparpillés ça et là et traversent des conditions humanitaires catastrophiques. L'unique solution est attendue de la part de notre armée pour rassurer la paix ces vulnérables ”, poursuit l'élu de Mahagi.
Du côté de l'armée, le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri précise que toutes ces localités sont sous contrôle des forces loyalistes : “ Ces assaillants déjà au point de faiblesse manque quoi faire soit où aller, c'est pourquoi ils veulent menacer nos paisibles populations partout. Nous contrôlons parfaitement ces villages et la population locale doit être calme et faire confiance à son armée ”.
Les miliciens de CODECO ont tué une cinquantaine de civils la semaine dernière dans le territoire de Djugu. Ils avaient également incendié des véhicules sur la RN 27 bloquant ainsi le trafic. Et suite à cette recrudescence de l'insécurité, le HCR affirme avoir dénombré plus de 2000 familles de déplacés de Djugu depuis début avril.
Franck Asante, à bunia