L’Observateur des Dépenses Publiques (ODEP) a déclaré à ACTUALITE.CD que la détention provisoire de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président de la République, prouve qu’il y a des indices sérieux de culpabilité.
« C’est la victoire de la démocratie, c’est la victoire de l’état des droits, c’est la victoire du combat pour l’amélioration de la gouvernance dans ce pays, c’est une lueur d’espoir pour se dire que dans cet océan des problèmes qu’on a dans ce pays, on peut quand même stopper, tant soit peu la tendance générale de la plupart des acteurs politiques qui se remplissent les poches au détriment du peuple. Quand ils disent le peuple d’abord, vous voyez que c’est eux d’abord, leurs familles et leur égoïsme. Il n’est pas encore déclaré coupable mais vous savez quand on prend une personnalité de ce niveau là à ce niveau-ci, il était presque le vice-président de la République, alors qu’une telle personne est mise en détention provisoire, c’est qu’il ya des indices sérieux de la culpabilité, très sérieux », a dit Florimond Muteba de l’ODEP dan une interview à ACTUALITE.CD
Et de poursuivre : « Je pense que, pour l’être humain qu’il est, et pour sa famille, c’est un peu dommage, mais pour l’homme d’Etat qu’il était, puisqu’il doit assumer la gestion qu’il a eu de ce programme, et les centaines des millions de dollars qu’on doit récupérer d’une manière ou d’une autre, il doit assumer cela. Donc c’est un bon exemple, ça va permettre à d’autres de réfléchir à deux fois avant de s’amuser comme ça avec l’argent du Congo, c’est déjà un coup de frein à cette gabegie de s’amuser avec l’argent du peuple ».
Pour les militants de Kamerhe qui pensent que c’est un acharnement, Florimond Muteba les rappelle que c'est la démocratie.
« Nous sommes en démocratie, même si le président de la République lui-même, demain ou après demain venait à être mis en cause, dans telle ou telle autre histoire, on ne peut pas brûler le pays pour ça. Il faut quand même être sérieux, en démocratie, lorsque l’un de nous commet des erreurs, le parti doit accepter, donner des exemples, parce qu’ils sont venus au pouvoir avec le slogan « nous allons lutter pour l’état de droits », est-ce l’état des droits et pour les autres et pas pour vous ? » S’est-il demandé.
Thérèse Ntumba