Coronavirus: la RDC enregistre officiellement son 65e cas

ACTUALITE.CD

Le Secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte à la pandémie au Covid-19 a annoncé que 7 nouveaux cas ont été enregistrés à Kinshasa. Le pays compte désormais 65 cas confirmés dont 6 décès depuis le début de l’épidémie déclarée le 10 mars 2020.

Dans un message ce samedi, Fridolin Cardinal Ambongo Besungu, archevêque métropolitain de Kinshasa, a appelé à plus de responsabilité devant la crise du coronavirus.

« Ce recul  (report de la mesure de confinement, Ndlr) donne l’impression que le pouvoir tâtonne dans la gestion d’une matière aussi délicate que la santé publique de notre peuple en ce contexte de grave épidémie. Cette situation est tout simplement insupportable. Ne jouons pas avec la vie de notre peuple. Car toute vie est sacrée », a t-il ajouté.

Pour lui, le confinement ne peut pas se faire sans tenir compte du contexte de pauvreté dans la -ville de Kinshasa.

« Mais si on ne fait pas un confinement intégral, nous n’allons pas interrompre la chaîne de contamination. Confinement intégral, mais cela doit être accompagné par des mesures appropriées. C’est ce que j’ai appelé mesures d’urgence humanitaire. Si les gens restent chez eux, ils doivent être surs qu’ils ne vont pas mourir de faim. Si non vous combattez une épidémie pour la remplacer par une autre, beaucoup plus dangereuse qui serait la faim. Et ça nous ne conseillons pas ça. Nous sommes pour le confinement intégral accompagné des mesures humanitaires. C’est le rôle de l’Etat », a t-il ajouté. 

Entretemps, la réunion stratégique sur la gestion de la crise liée à la maladie à coronavirus se poursuivra ce dimanche. Débutée ce samedi, elle a été présidée par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Selon les sources de ACTUALITE.CD, le Chef de l’Etat a déploré les diverses erreurs dans la gestion publique de cette situation. Devant Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Premier ministre, Gilbert Kankonde, vice-premier ministre, ministre de l'intérieur et sécurité, Eteni Longondo, ministre de la santé, il a insisté sur la cohérence de la riposte « de laquelle dépendrait la confiance de la population ».