RDC : la CENCO « inquiète » par l’insécurité généralisée dans l’est du pays

Illustration/inhumation d'une victime d'attaque des combattants ADF à Beni/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

Les évêques catholiques se montrent « inquiets » par la situation d’insécurité généralisée dans l’est du pays. Ils se sont exprimés ce lundi 2 mars à l’issue de la réunion de quatre jours du comité permanent de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

« Nous restons inquiets par la persistance de l'insécurité généralisée dans l'Est du pays, semée par des groupes locaux et étrangers, particulièrement dans les provinces de l'Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. », disent-ils.

Malgré les efforts engagés par les autorités pour pacifier l’est du pays, les évêques notent « on n'a jamais compté autant des morts en moins d'une année dans cette partie du pays, comme c'est le cas actuellement. L'insécurité s'étend aussi sous d'autres formes dans les grandes agglomérations du pays, ce qui donne l'impression que le Peuple est abandonné à lui-même. »

Dans la province de l’Ituri, les miliciens de CODECO tuent les civils depuis fin 2017 dans le territoire de Djugu. Des centaines de personnes ont été tuées, des villages entiers incendiés par les miliciens. Les dernières attaques remontent à vendredi 28 février et ce dimanche 1 mars : au moins 32 personnes ont été tuées.

Dans la province du Nord-Kivu, le bilan est horrible. Plus de 450 personnes ont été tuées dans diverses attaques des combattants ADF depuis novembre dernier dans la région de Beni. Les forces armées congolaises y mènent les opérations dites d’envergure. Bien qu’elles aient conquis plusieurs bastions ADF, les violences semblent s’aggraver et s’étendre vers l’Ituri. Le tableau est sombre également dans plusieurs localités du Sud-Kivu.

Christine Tshibuyi