Le décor est déjà planté à Gety, une localité du territoire d’Irumu (Ituri), pour la signature, ce vendredi 28 février, de l’accord de paix entre le gouvernement congolais et les Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), une milice qui a longtemps sévi dans la région.
L’envoyé spécial d’ACTUALITE.CD à Gety signale l’arrivée sur place de plusieurs personnalités, notamment le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et sécurité, Gilbert Kakonde, des membres du gouvernement provincial de l’Ituri, avec à leur tête le gouverneur Jean Bamanisa, ainsi que les élus provinciaux et nationaux de l’Ituri.
En attendant le début des cérémonies, le chef de la milice FRPI, le général autoproclamé Mbadu Adiridou a exprimé l’espoir des FRPI de voir le gouvernement congolais tenir compte des éléments repris dans leur cahier de charge, une fois négocié.
« Nous serons contents de l'aboutissement de cette signature qui va nous permettre de comprendre que réellement l'Etat congolais nous a fait confiance. Nous restons confiants que le gouvernement congolais va tenir compte des éléments repris dans notre cahier de charges notamment l'amnistie et la libération de nos prisonniers politiques que l'Etat congolais connais très bien, mais également la reconnaissance de nos grades tels que proposés. Nous sommes engagés pour la paix raison pour laquelle nous avons décidé de quitter la brousse », a déclaré Mbadu Adirodou.
Plus au-moins 1200 miliciens, y compris 1500 dépendants, sont dans le site de pré cantonnement d’Azita près de Gety, depuis le 12 août 2019. L’accord attendu devra baliser le chemin pour le cantonnement proprement dit et le désarmement des miliciens. L’accord devrait également ouvrir la voie à des « négociations directes » entre le gouvernement et la FRPI. Un fonds nécessaire pour financer les plans liés à la cessation des hostilités devrait aussi être disponibiliser, à en croire le comité de pilotage du programme STAREC.
Franck Asanté, envoyé spécial à Gety