La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCo) a salué la signature ce vendredi 28 février de l’accord de paix entre le gouvernement et les miliciens de Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) à Gety, dans le territoire d’Irumu.
La mission qui a accompagné ce projet jusqu’à l’aboutissement à l’accord, a réaffirmé sa volonté d’apporter son soutien à la suite du processus. Formellement, cet accord devrait ouvrir la voie à des « négociations directes » entre le gouvernement et la FRPI devant déboucher au désarmement des miliciens.
« Il en sera également ainsi du soutien de la MONUSCO à l’avenir, qu’il s’agisse du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion et réintégration des ex-combattants, en particulier de la réintégration communautaire des combattants démobilisés. », a dit Cécilia Piazza, cheffe du bureau de la MONUSCO Bunia lors de la cérémonie de signature.
La mission de l’ONU entrevoit aussi la voie de dialogue afin de renforcer les relations entre les communautés déchirées par les conflits.
« En plus de la réintégration communautaire, ce programme sera accompagné d’un dialogue démocratique pour renforcer la cohésion sociale entre les communautés afin d’assurer une paix durable dans le sud d’Irumu. Ces efforts seront soutenus par le fond de cohérence de la stabilisation ainsi que par la MONUSCO en conformité à son mandat. », a-t-elle ajouté.
Le général autoproclamé Mbadu Adirodu, chef de la milice, le gouverneur de l’Ituri Jean Bamanisa et le ministre de la défense Aimé Ngoy Mukena ont signé l’accord sous l'oeil vigilant du Vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, Gilbert Kankonde.
Mais pour l’instant, le contenu du document n’a pas été révélé. Mais l’on sait que les miliciens exigent notamment l’amnistie et la libération de leurs prisonniers politiques. « Nous serons contents de l'aboutissement de cette signature qui va nous permettre de comprendre que réellement l'Etat congolais nous a fait confiance. Nous restons confiants que le gouvernement congolais va tenir compte des éléments repris dans notre cahier de charges notamment l'amnistie et la libération de nos prisonniers politiques que l'Etat congolais connais très bien, mais également la reconnaissance de nos grades tels que proposés. Nous sommes engagés pour la paix raison pour laquelle nous avons décidé de quitter la brousse », a déclaré Mbadu Adirodou peu avant la cérémonie de signature.
Franck Asante, envoyé spécial à Gety