RDC : les professeurs de l’ESU menacent de suspendre les activités endéans 14 jours en cas d’application “brutale et précipitée” de l’IPR sur leurs salaires 

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Le Réseaux des associations des professeurs d’Universités et Instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) dénonce l’application brutale et précitée de l’impôt professionnel de rémunération (IPR). Les Professeurs exigent la transparence dans le calcul de cet impôt et se réservent le droit de suspendre toutes les activités sur l’ensemble du territoire dans les 14 jours à venir si rien n’est fait.

« RAPUCO demande de la transparence dans le calcul de l'IPR et se réserve le droit de suspendre toutes les activités sur l'étendue du territoire national, si endéans 14 jours, le gouvernement n'ouvre pas les négociations pour examiner favorable l'ensemble des revendications légitimes du secteur de l'ESU », indiqué un communiqué des associations des professeurs de l'ESU.

Et d’ajouter : « l'application brutale et précipitée de l'IPR a réduit drastiquement le pouvoir d'achat du personnel de l'ESU alors que ce dernier s'attendait à l'amélioration de la rémunération ».

Cette décision a été prise à l’issue d'une Assemblée générale extraordinaire du RAPUCO tenue ce jeudi 20 février à Kinshasa pour la mise en commun des déclarations des Assemblées générales des Associations membres notamment l'association des professeurs de l'Université de Kinshasa (APUKIN) et l'association des professeurs de l'Université pédagogique nationale (APUPN).

L’IPR est également à la base de la grève des magistrats débutée le 10 février dernier sur l’ensemble du pays. Le corps judiciaire s’insurge contre le prélèvement au taux de 12,5% de l’IPR sur leurs salaires depuis le mois de janvier dernier. 

Le gouvernement et le banc syndical ont tenu du 21 au 25 janvier dernier un atelier à Bibwa (Kinshasa) sur l'IPR. Au cours de cette rencontre, il a été décidé que 15% du salaire des professeurs de l’ESU sera retenu comme IPR. Plusieurs syndicalistes décrient cette situation et le gouvernement a promis de débattre sur cette question au cours de la session du mois de mars au Parlement.

Ivan Kasongo