Programme de 100 jours : l'Office des routes accuse les chinois de CREC7/RDC de bloquer la reprise des travaux au Kasaï Central

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Le directeur général de l'Office des routes, l'ingénieur Herman Mutima Sakrine accuse, dans une lettre du 14 février 2020 adressée au directeur général de CREC7/RDC, une société chinoise, de bloquer la reprise des travaux débutés dans le cadre du programme d’urgence de 100 jours du président Félix Tshisekedi dans la province du Kasaï Central.

« Je viens par la présente vous rappeler qu'en date du 15/1/2020 et à mon initiative,  une réunion de concertation s'était tenue à la direction générale de l'Office des routes entre CREC7/RDC, le gouvernement de la province du Kasaï Central et l'office des routes (...) pour examiner les modalités de reprise par CREC7/RDC des travaux », écrit le DG de l'Office des routes qui précise que cette réunion avait permis d'identifier les causes de blocage et les pistes de solution pour la reprise des travaux.

Le procès-verbal qui avait sanctionné la réunion avait été transmis à CREC7/RDC par courriel, d’après le numéro 1 de l’Office des routes.

« L’Office des routes constate que jusqu'à ce jour, aucune suite n'a été réservée à ce courriel, ce qui continue à bloquer la reprise des travaux. Nous voudrions être fixés sur les motivations de ce silence », ajoute la lettre.

Dans le procès-verbal qui avait sanctionné la réunion tripartite du 15 février, il était convenu de la reprise rapide des travaux, CREC7/RDC ayant déjà reçu l'argent de la partie congolaise.

Ces travaux devaient s'effectuer sur les axes routiers Kananga-Lac Munkamba, RN1 et Kananga-Kalamba Mbuji où deux ponts devaient être jetés.

Pour mémoire, les chinois de CREC7/RDC avaient quitté Kananga suite à une mésentente avec le gouvernement provincial sur la qualité des travaux effectués et des problèmes des passeports de certains travailleurs chinois. Les autorités du Kasaï Central s'étaient engagées aux termes de la réunion du 15 février à entreprendre des démarches au niveau des services d'immigration pour la récupération des passeports des travailleurs chinois saisis et d'assurer leur sécurité une fois au Kasaï Central. Depuis, les autorités provinciales attendent la liste des travailleurs chinois dont les passeports sont gardés à la Direction générale de migration (DGM).

Sosthène Kambidi