Affaires riz avariés de PAM à Butembo : PAM déclare qu’aucun produit jugé impropre à la consommation n’a été distribué et le sera jamais

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Le Programme alimentaire mondial (PAM) réagit aux allégations faisant étant de la présence, dans son entrepôt de Butembo (Nord-Kivu), d’une cargaison de plus de 280 tonnes du riz blanc impropres à la consommation. Il s’agit d’une cargaison que le programme onusien s’apprêtait à offrir comme aide aux Centres de traitement d’Ebola (CTE) de Butembo.

Dans un message communiqué ce jeudi, le PAM rassure qu’aucun produit jugé impropre à la consommation humaine n’a été distribué et ne le sera jamais.

« Le WFP prend très au sérieux la qualité et la salubrité alimentaire, et les analyses que nous réalisons sont conformes aux normes du secteur reconnues à l’échelle mondiale. Les distributions de produits alimentaires aux bénéficiaires se font seulement une fois que ces produits ont été testés par les autorités de la RDC, conformément aux normes et procédures en place. Aucun produit jugé impropre à la consommation humaine selon ces normes n’a été distribué et ne sera jamais distribué par le WFP dans ce pays. Au cours de l’année 2019, le WFP a distribué des aliments de qualité à 6.9 millions de personnes vulnérables en RDC et ceci sans incident aucun », rassure le PAM.

Lundi 17 février dernier, le maire de Butembo est, en effet, monté au créneau pour dénoncer la qualité impropre de cette cargaison de plus de 280 tonnes du riz. Dans un entretien avec la presse, Sylvain Mbusa Kanyamanda a indiqué que les analyses faites par l’Office Congolais de Contrôle (OCC) révèlent que ce riz est réellement avarié et les enquêtes à ce sujet se poursuivent.

Cette mise au point du maire intervenait près de cinq jours après que l’OCC a communiqué le résultat de ses premières analyses qui révélaient que ce riz est non conforme à la consommation. Un résultat qui ne permettait, toutefois, pas encore à l’OCC ainsi qu’à l’administration locale de décider de la destruction du produit alimentaire. Car d’après Gauthier M’putu, chef d’agence adjoint de l’OCC-Butembo, le PAM a introduit un recours pour solliciter la contre-expertise.

Jeudi 13 février dernier, au terme d’une réunion entre l’OCC et la mairie, il a été décidé de la mise en place d’une commission mixte OCC-Mairie-PAM en vue de mener à bon port la contre-expertise. Un développement de l’affaire auquel le PAM n’a fourni aucun détail.

Claude Sengenya