Martin Fayulu a échangé jeudi 6 février avec la Première ministre belge, Sophie Wilmès, qui séjourne en RDC depuis mercredi dernier. La cheffe du gouvernement Belge et l’ancien candidat président à la dernière présidentielle, qui réclame toujours sa victoire, ont abordé plusieurs questions de la vie de la nation au cours de leur rencontre à Faden House.
Martin Fayulu qui était en compagnie d’Adolphe Muzito, actuelle coordonnateur de Lamuka, a évoqué la crise politique issue des élections de décembre 2018.
« Je lui ai donné la situation politique inquiétante actuelle de notre pays. Je lui ai donné les points qui caractérisent cette crise politique, la crise sociale aiguë. Aujourd’hui le congolais n’arrive pas à nouer les deux bouts du mois et encore n’arrive pas à manger. Une crise budgétaire, on a prévu un budget à 11 milliards, ils ne pourront jamais atteindre et puis la corruption qui bat son plein. On a vu avec les travaux de 100 jours, on a banalisé la corruption. Il y a de mots comme coop qui entre dans le jargon même des gens qui sont censés diriger ce pays », a dit à ACTUALITE.CD Martin Fayulu, ce vendredi 7 février.
Sur le plan sécuritaire, Fayulu a parlé de “l’inaction” de la force de l’ONU dans l’Est du pays surtout à Beni, ville meurtrière, où il a passé les fêtes de fin d’année.
« Nous avons parlé des guerres, des conflits, des tueries à Beni, à Butembo, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, en Ituri et dans le Tanganyika. On voit l’incapacité du gouvernement à protéger le peuple et à sauvegarder l’intégrité du pays. On a aussi fait l’état de la Monusco qui, à notre avis, semble plus inefficace pour aider le peuple congolais avec sa brigade d’intervention rapide. Nous avons aussi parlé des menaces internes de balkanisation et des besoins du pays », a-t-il dit.
Au cours de sa rencontre du 9 décembre dernier avec la cheffe de la Monusco, Adolphe Muzito avait plaidé : « pour qu’on améliore et augmente la capacité d’intervention rapide de la brigade de la Monusco. Et que, de manière urgente, on lui donne le maximum de moyens et que la MONUSCO continue parce que, si elle part, ce sera la catastrophe et ceux qui aujourd’hui prennent prétexte pour manipuler la population, même si la colère est réelle et légitime, ceux-là voudront en profiter pour créer le chaos ».
La Première ministre belge, Sophie Wilmès a été reçue ce jeudi 6 février par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi au Palais de la Nation. L’échange a porté notamment sur la coopération au développement, les relations bilatérales et les échanges économiques entre les deux Etats. Elle a signifié à Félix Tshisekedi l’entière disponibilité de son pays à assurer la formation des militaires, des policiers ainsi que des agents de renseignements congolais.
Bien avant, Sophie Wilmès, a échangé avec son homologue congolais, Sylvestre Ilunga Ilunkamba sur les mêmes matières.
Fonseca Mansianga