RDC / Beni : Alain Atundu appelle à prendre en compte le "désir populaire" du retrait de la MONUSCO

Ph. Christine Tshibuyi

 

Le Front Commun pour le Congo (FCC) a insisté une fois de plus ce lundi 6 janvier, qu'il est de l’intérêt de la paix dans la région de Beni (Nord-Kivu), épicentre de tous les drames de la République démocratique du Congo (RDC), que soit pris en compte le désir populaire du retrait des troupes de la MONUSCO « selon un calendrier crédible ».


 

« Compte tenu de la réaction de la population des régions endeuillées par les tueries récurrentes, il est de l’intérêt de la paix dans la région que soit pris en compte le désir populaire du retrait des troupes de la MONUSCO selon un calendrier crédible. Ainsi, la reconduction du mandat de la MONUSCO ne serait pas perçue comme un défi à l’opinion nationale mais comme une étape indispensable dans la réalisation de sa volonté. Car, l’adhésion des populations locales est indispensable dans la lutte contre les groupes terroristes qui infestent la région », a déclaré Alain Atundu lors d'une conférence de presse à Kinshasa


 

Après la tenue de plusieurs manifestations par les populations dans les villes affectées par les tueries des miliciens armés en novembre et décembre dernier, notamment dans les villes de Béni et Butembo, le FCC avait lors d'une conférence de presse en décembre dernier  exigé un calendrier sur le départ de la MONUSCO.


 

Le FCC avait demandé au Gouvernement de donner une réponse satisfaisante et adaptée aux cris de la population qui ne jure que par  le retrait de la MONUSCO.


 

D’après les statistiques fournies par Kivu Security, un projet commun du Groupe d’Etude du Congo (GEC) et Human Right Watch (HRW), plus de 100 personnes ont été tuées, depuis le 30 octobre, dans la région de Beni. L’armée a lancé en octobre dernier les opérations de grandes envergures contre les mouvements rebelles.

 

Pendant ce temps, les massacres de civils s’accentuent. D’où la colère de la population qui ne jure que par le départ de la MONUSCO qu’elle accuse de passivité face à l’ennemi.


 

Christine Tshibuyi