Juvenal Kitungwa Lugoma, député provincial du Haut-Katanga, et cadre de l'Union des nationalistes et fédéralistes UNAFEC accuse le bureau de l’Assemblée provinciale de bloquer l'interpellation du ministre de l'intérieur qui, selon lui, doit répondre à une question orale avec débat sur l'insécurité qui prévaut dans la ville de Lubumbashi.
« L'attitude du bureau de l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga me révolte. Il est prévu dans le cadre de règlement intérieur que, lorsqu'il y a une situation qui ne va pas au sein de la population que le député initie une question orale avec débat. A Lubumbashi, c'est chaque jour qu'on vole , qu'on viole et qu'on tue », a dit à la presse lundi Juvenal Kitungwa Lugoma, député provincial et ministre honoraire de l'intérieur dans l’ex-Katanga sous Moïse Katumbi.
Pour lui, l’Assemblée provinciale ne joue pas franc jeu.
« Il appartient aux élus du peuple d'interpeller le Ministre de l'intérieur pour qu'il explique la situation et les mécanismes pour mettre fin à cette situation. Ce qui est étonnant, c'est que le bureau, au lieu de programmer la question orale avec débat comme le prévoit le règlement, monte des stratégies pour remplacer cela par un simple droit de réponse à la commission permanente de sécurité ».
Selon Juvenal Kitungwa Lugoma, cette situation jette le discrédit sur l’organe délibérant: « Cette situation est de nature à faire de notre assemblée provinciale une simple chambre d’enregistrement ».
L'insécurité dans la ville de Lubumbashi n'a toujours pas été éradiquée. Lors de sa ronde pour installation des centres de coordination des opérations dans les 7 communes de Lubumbashi, Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga, avait accusé, quant à lui, la police qui été peu efficace par rapport à l'insécurité.
José Mukendi, à Lubumbashi