Félix Tshisekedi rend hommage à son prédécesseur et frère Joseph Kabila : « L'événement de ce jour est également le sien », a t-il dit. 

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Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a « célébré » l’alternance politique intervenue à la tête du pays après l’élection présidentielle de décembre 2018. « Il n’y a pas des vainqueurs d’un côté et des vaincus de l’autre », a-t-il déclaré.

Il l’a dit au cours de son tout premier discours sur l’état de la nation, prononcé ce vendredi 13 décembre au Palais du Peuple, devant les deux chambres du parlement, réunies en congrès.

Pour lui, c’est un grand moment pour célébrer « notre démocratie » 10 mois et 20 jours après. Il a appelé les acteurs politiques à protéger les acquis « historiques » de l’alternance. Il a rappelé sa détermination à inverser le paradoxe congolais : pays potentiellement riche, mais parmi les plus pauvres de la planète.

Il a rendu hommage aux militaires engagés sur le front de Beni. Il a salué la mémoire des victimes des groupes armés dans l’Est de la RDC et d’autres catastrophes comme accidents, inondations, etc. Il a demandé aux élus d’observer à cet effet une minute de silence. 

Il a prêché la solidarité et l’unité. Il a également salué le courage de son « prédécesseur et frère Joseph Kabila qui a tenu à respecter son engagement constitutionnel qui est de permettre au congolais de vivre l'alternance ». 

« L'événement de ce jour est également le sien. Ensemble, nous allons relever les défis du pays », a-t-il dit en demandant aux acteurs politiques de se transcender. 

Contexte

‪403 députés et 82 sénateurs sont présents pour l’audition de ce grand oral en présence de Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée ‬nationale et présidente pour cette année du congrès.

Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait prêté serment le 24 janvier 2019. La Cour Constitutionnelle, siégeant en matière de contentieux électoral, avait confirmé dans la nuit du 19 au 20 janvier sa victoire à la présidentielle du 30 décembre 2018 faisant de lui le 5ème président de la RDC.

Plusieurs promesses ont été faites sur l’instauration de l’Etat de droit, la gratuité de l’enseignement primaire, la sécurisation de l’Est de la RDC, la lutte contre la corruption, la lutte contre pauvreté, etc. Ce premier discours sur l'État de la nation devrait donner des explications sur l’état d’avancement des chantiers.