Nord-Kivu : le Fonds Social de la République lance à Lubero-centre, des travaux à haute intensité de la main d’œuvre pour répondre à la crise causée par Ebola

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Le Fonds social de la République Démocratique du Congo a lancé, mercredi 11 décembre dernier, à Lubero-centre (45 km au sud de Butembo), la deuxième phase des travaux à haute intensité de la main d’œuvre (THIMO), en vue de faire face à la crise sociale et économique générée dans la région de Lubero par la maladie à virus Ebola. D’après Joseph Bwansolu, ingénieur des travaux, les activités de cette phase vont consister au gravillonnage et à la réhabilitation de 10 km de la voirie de la commune rurale de Lubero, environ six rues et avenues.

« Gravillonnage et réhabilitation, cela veut dire que nous allons recharger certains endroits très dégradés. Nous allons mettre des latérites et procéder aux travaux d’ouvrage d’art, notamment des dallons, des passages busés et l’entretien des ponts », a expliqué Joseph Bwansolu. 

Pour Lucien Lufaranga, chargé du projet au Fonds social à Beni-Lubero, ces travaux financés par la Banque Mondiale, dans le cadre du programme de « Réponse sociale à la maladie à virus Ebola » visent à faire face à la crise sociale et économique générée, non seulement par la maladie à virus Ebola, mais aussi par l’activisme des groupes armés.

« Le projet va employer plus de 900 personnes qui seront rémunérées chacun à hauteur de trois dollars américains par jour. Il s’agit d’une réponse sociale face à Ebola qui sévit dans la zone. Le résultat attendu, c’est d’abord, relever le niveau socio-économique des bénéficiaires, et notamment ceux de la commune rurale de Lubero. Car nous voudrions que les trois dollars américains dont ils bénéficient par jour, soient en mesure de leur procurer au finish les activités génératrices des revenus qui vont leur permettre de répondre à certains besoins socio-économiques de base », a expliqué Lucien Lufaranga.

Les bénéficiaires s’en réjouissent, d’ores et déjà. « Ce projet va aider chacun à son niveau, parce que nous faisons partie d’une population en souffrance. Le projet est en train d’encadrer la population de Lubero, et ça va diminuer le chômage. Avec ce qu’on reçoit, chacun va voir comment s’organiser », s’est réjoui Kambale, l’un des bénéficiaires.

Claude Sengenya