Les jeunes du Nord-Kivu sont invités à ne pas céder à l'intoxication en cette période où les FARDC ont lancé des opérations de « grande envergure » contre les groupes armés dont les ADF à Beni. Le Gouverneur Carly Nzanzu Kasivita a échangé dimanche soir pendant plus de trois heures avec la jeunesse des communautés locales sur la paix et le développement. Le chef de l'exécutif provincial du Nord-Kivu a recommandé aux jeunes d’accompagner les forces loyalistes dans la traque des groupes armés.
« La RDC en invitant la Monusco a signé un pacte d’inviolabilité de ses installations. Soyez responsable et ne ternissez pas l’image de Goma. Nous devons réfléchir avec la tête et non avec le cœur. La punition sera là pour corriger les actes de barbarie. Soyons civilisés. On ne pleure pas avec Beni en détruisant les ouvrages publics ou en brûlant la mairie. Notre pression se limiterait à pousser la Monusco à agir maintenant d’une manière efficace et elle en est consciente. Venez nombreux au recrutement au sein des forces armées. C’est ça aider Beni », a dit le Gouverneur Carly Nzanzu Kasivita dans son adresse à la jeunesse inter communautaire.
Le vendredi 29 novembre 2019, une journée ville morte décrétée par la société civile urbaine de Goma a été transformée en manifestation de colère à plusieurs endroits. C'est le cas de Majengo et Buhene au nord et à Katindo à l'ouest de la ville où des jeunes ont bloqué la circulation en érigeant des barricades sur la chaussée avant d'être dispersés par la police qui usé des tirs de sommation et des gaz lacrymogènes.
« Le Gouverneur a voulu montré à la jeunesse qu'il faut s'aligner derrière l'armée. Il ne faut pas créer la haine dans la province. Il a rappelé à la jeunesse que la manifestation n'est pas brûlé et détruire les immeubles de l'État », a martelé Mugiraneza Jackson, président de la jeunesse de la communauté Tutsi au Nord-Kivu.
Le parlement des jeunes du Nord-Kivu a appelé à deux journées ville morte les lundi 2 et mardi 3 décembre 2019 en vue de dire non aux tueries à Beni et à exiger le départ de la MONUSCO qu'il juge inefficace sur terrain.
Le gouverneur a condamné les attaques contre la base de la MONUSCO et celle contre le poste de luttre contre Ebola à Biakato.
Plus de 100 personnes ont été tuées dans le territoire de Beni depuis que la grande offensive contre les ADF a été annoncée.
Jonathan Kombi, à Goma