RDC : le gouvernement promet des mesures fermes pour que la sous-traitance profite aux Congolais

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Le Premier ministre Sylvestre Ilunga répondait, mercredi 20 novembre, à l’Assemblée nationale aux préoccupations des députés quant à l’économie du projet de loi de finances 2020. C’est dans ce cadre qu’il a apporté sa réponse à la préoccupation du député Patrick Muyaya au sujet de la sous-traitance qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de la société congolaise.

Ilunga Ilunkamba a rassuré que le gouvernement fera tout son possible pour prendre les mesures nécessaires afin que le secteur de la sous-traitance profite réellement aux entreprises congolaises pour l'émergence d'une classe moyenne.

« Le gouvernement fera sa part, notamment à travers l’Autorité de Régulation de la Sous-Traitance dans le Secteur Privé, de prendre toutes les mesures qui s’imposent afin que cette loi profite en priorité et en grande partie aux Congolais », a-t-il rassuré.

Plusieurs Congolais exigent l’abrogation de la sous-traitance dans l’économie congolaise car ne profitant qu’aux étrangers. C’est le cas, entre autres, des Congolais employés par les Indiens, Pakistanais, Chinois… qui ont plusieurs fois décrié la sous-traitance à travers des mouvements de grève.

« Dans la même veine, et conformément aux dispositions de l’article 21 de cette loi, le gouvernement veillera à ce que les différentes autorités compétentes, au niveau national, provincial et local, puissent exercer, sans complaisance, le contrôle dans les entreprises sous-traitantes afin d’éviter des abus », a ajouté le chef du gouvernement.

La loi n° 17/001 du 8 février 2017 fixe les modalités de la sous-traitance en République Démocratique du Congo (RDC). Cette disposition légale oblige aux entreprises principales de verser aux sous-traitants des acomptes d’au moins 30% de la valeur du marché à la signature du contrat.

L'application de cette loi reste un grand défi à relever. Dans le secteur minier, par exemple, il y a entre 2 et 3 milliards de dollars américains dont devrait bénéficier le trésor public dans le secteur de la sous-traitance mais qui échappent pour profiter aux pays d’origine des entreprises principales, et qui a un impact considérable dans la lutte contre le chômage et la pauvreté.

Auguy Mudiayi