RDC : « corrélation entre fragilité, conflits et ressources naturelles » au cœur d’un atelier organisé par CORDAID

Photo ACTUALITE.CD

L’ONG International Catholic Organization for Relief and Development Aid (CORDAID) organise, du 21 au 22 novembre, un atelier d’échange et de réflexion au cercle Elaïs, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, sur le thème : « La corrélation entre la fragilité, les conflits et les ressources naturelles en RDC ». Durant ces deux jours, les participants dont des acteurs étatiques et du système des Nations Unies vont analyser, comprendre et élaborer des recommandations et stratégies de réduction de risques des conflits liés aux ressources naturelles en RDC. 

Pour Fabien Mayani, chargé du programme plaidoyer de Cordaid, les recommandations assorties de cet atelier feront l’objet d’un plaidoyer à l’endroit du gouvernement et des acteurs internationaux afin de trouver des solutions aux problèmes de fragilité et des conflits liés aux ressources naturelles.

« La RDC occupe actuellement la 5ème position dans la chaîne des pays les plus fragiles au monde, et cela a un impact sur des services sociaux de base, que le gouvernement fournit à la population. Cet atelier réunit donc plusieurs acteurs pour réfléchir et analyser les trois aspects (fragilité, conflits et ressources naturelles), comment elles interagissent et comment est-ce que nous, CORDAID, et nos différents partenaires de la société civile, pouvons formuler les recommandations et en faire un plaidoyer auprès du gouvernement, des acteurs sociaux sous-régionaux, régionaux et internationaux, de sorte qu’on puisse arriver à mettre en place des mesures qui diminuent la fragilité de la RDC », a-t-il dit.

Expliquant la fragilité, Philippe Ruvunangiza, directeur du bureau d’études scientifiques et techniques de Cordaid, basé à Bukavu, affirme : « La fragilité est un concept qui concerne un certain nombre d’Etats à travers le monde, qui est caractérisé par l’incapacité des Etats à répondre aux attentes ou aux besoins de sécurité et aux besoins socio-économiques de la population. La RDC est classée donc 5ème pays fragile au monde justement par son incapacité à répondre à ces besoins de la population. Mais nous sommes capables de relever ce défi parce que, malgré cette position de fragilité, la RDC a les possibilités mais aussi le devoir de sortir de cette situation ».

Cet atelier connaît la participation de l’Etat congolais dans la diversité de ses acteurs dans l’exploitation des ressources naturelles, des cadres des organisations de la société civile, les ONG spécialisées, les agences des Nations Unies, les experts du monde académique dans le domaine du développement durable, les membres du corps diplomatique surtout des pays ayant une forte demande des ressources naturelles de la RDC et les membres de la presse nationale et internationale.

Thérèse Ntumba