Cardinal Ambongo: « Nous ne voulons pas que la gratuité de l’enseignement produise un effet pervers et que notre système éducationnel soit détruit »

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Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu a présidé, ce dimanche 17 novembre, sa messe de prémices au stade des Martyrs, à Kinshasa. En présence de Félix Tshisekedi et de beaucoup d’autres personnalités et dirigeants politiques qui ont participé à cet office, il a considéré cette messe comme « un moment de communion nationale ». Il en a profité pour évoquer quelques défis actuels de la société dont la gratuité de l’enseignement primaire.

« Je salue et encourage avec une grande joie cette décision du chef de l’Etat de la mise en application concrète et complète de cette disposition constitutionnelle. C’est ce que l’Eglise catholique appelait depuis plusieurs années », a-t-il déclaré.

Il a demandé au gouvernement d’engager un dialogue avec les enseignants. 

« La gratuité de l’enseignement doit être encadrée par des mesures conséquentes: Un salaire juste aux enseignants et à tous les enseignants. Le versement conséquent des frais de gestion, la mise en application effective des 1er et 2e paliers de salaire. Il faut clarifier la situation de nouvelles unités et des non payés. C’est une situation de justice. Tout enseignant qui travaille a droit au salaire », a-t-il ajouté.

Mardi dernier, il avait également précisé les conditions posées par les catholiques.

« Si le président annonce la gratuité de l’enseignement et nous sommes pour la gratuité de l’enseignement. Nous la désirions de tout cœur depuis très longtemps. Seulement, nous voulons une vraie gratuité qui ne va pas fragiliser le système éducatif. Tel que cela existe maintenant, gratuité signifie payer correctement tous les enseignants. On ne veut pas entendre parler de nouvelles unités, des effacés, non mécanisés, mécanisés mais sans salaire, etc. C’est terminé ! Tous les enseignants ont droit à un salaire. Et le salaire à verser aux enseignants, et nous insistons là-dessus, ne doit pas être les petits 120 000 FC qu’on leur donne maintenant, mais ça doit être ce qu’ils reçoivent maintenant plus ce qu’ils recevaient de la contribution des parents pour leur permettre de tenir le coup », avait-il précisé.