En réaction à la condamnation de Bosco Ntaganda par la CPI, ce 07 Novembre, à une peine de 30 ans de prison, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) et la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) pensent que la décision des juges est un message fort lancé à tous les chefs de guerre auteurs des violations des droits de l’homme.
« Nous sommes totalement satisfait par la décision de la CPI, c’est une bonne jurisprudence, c’est une décision qui va soulager tant soit peu les douleurs de toutes les victimes. C’est comme un signale fort lancé aux autres criminels éventuels et aux autres responsable politiques, militaires et responsables des mouvements armés qui doivent comprendre qu’il n’existera plus jamais dans le monde actuel des sanctuaires pour ceux qui ordonnent ou soutiennent les crimes internationales à savoir les violations graves des droits de l’homme en RDC. Tous ceux qui l’ont fait par le passé seront incessamment rattrapés par la justice pénale internationale. Ceux qui créent et alimentent les activités des groupes armés dans la région en générale et en RDC en particulier doivent cesser immédiatement toutes leurs activités criminelles pour échapper, certains, à la rigueur de la justice pénale internationale mais ceux qui vont poursuivre seront rattraper un jour », a dit Georges Kapiamba, le président de l’ACAJ.
Avis partagés par Jonas Tshiombela, coordonnateur de NSCC qui met un accent particulier sur l’enrôlement des enfants dans les forces négatives.
« Je crois c’est un message fort qui est envoyé à tous ces seigneurs de guerre qui pensent qu’il faut impunément tuer les gens et que la prime c’est leur promotion dans les institutions de la République. Ça doit servir de leçon à tous ceux qui ont enrôlé les enfants dans leurs rangs au lieu de les envoyer à l’école, eux se sont servis des enfants pour leurs fins politiciennes, voilà pourquoi cette peine est exemplaire et un signal fort pour ceux qui continuent à croire que la lutte contre l’impunité reste une illusion. Et la justice doit aller dans cette direction avec d’autres criminels qui continuent à circuler. C’est une grande leçon pour les autres groupes armés de la région et de la République c’est une grande leçon qu’on leur a donné, s’ils n’en tirent pas profit, tôt ou tard, qu’il pleuve ou qu’il neige, ils répondront de leurs actes et la justice existe » a-t-il affirmé.
Bosco Ntaganda était accusé de 13 chefs de crime de guerre (meurtre et tentative de meurtre, attaque contre des civils, viol, esclavage sexuel de civils, pillage, déplacement de civils, attaque contre des biens protégés, destruction de biens appartenant à l'adversaire ; et viol, esclavage sexuel, enrôlement et conscription d'enfants de moins de 15 ans et leur utilisation pour les faire participer activement à des hostilités) et de cinq chefs de crime contre l'humanité (meurtre et tentative de meurtre, viol, esclavage sexuel, persécution, transfert forcé de population).
Le procès s'était ouvert le 2 septembre 2015 et les conclusions orales ont été entendues du 28 au 30 août 2018. Bosco Ntaganda est détenu par la Cour. Le procès s'est ouvert le 2 septembre 2015.
Au total, 2 123 victimes, représentées par les représentants légaux du Bureau du conseil public pour les victimes, Sarah Pellet et Dmytro Suprun, ont participé au procès sur autorisation de la Chambre.
Thérèse Ntumba