Durant 5 jours soit du 30 septembre au 4 octobre à Kinshasa, l’ONG internationale OSISA a organisé, à l’intention de ses partenaires (une cinquantaine d'organisations de la société civile), un atelier de renforcement des capacités. Les participants ont été formés sur des thématiques telles que : Société civile et engagement pour la Démocratie; l’Etat et la Justice Sociale en RDC; Fiscalité et parafiscalité des organisations de la société civile en RDC.
À l'issue de cet atelier, les participants disent avoir reçu les informations supplémentaires pour la bonne marche de leurs organisations.
" Nous avons été formés sur le formel pour bien faire notre travail, pour bien rédiger nos projets et pour représenter valablement notre base parce qu'il y avait des choses qu'on faisait dans l'informel ", a dit Merry Benoîte Kathutu, coordonnatrice de l'ONG Engagement Volontaire pour le Développement (ENVOLDE).
Felly Lukunga est assistant à l'Institut de recherche en Géopolitique et d'études stratégiques : " Nous avons été formés notamment sur la gestion des finances et de génération des ressources pour que l'organisation parvienne à s'auto-déterminer. Personnellement, j'ai appris beaucoup de choses du point de vue de fonctionnement, aussi la manière dont nous devons entretenir nos relations et partenariats futurs avec OSISA. Nous avons pu connaître sa philosophie, sa stratégie de travail parce que de fois nous cherchons des subventions sans pour autant savoir le mode de fonctionnement de l'organisation ".
“ Toutes les questions liées au fonctionnement de nos organisations, sur les cas pratiques ont été évoquées : la manière de faire qui n'était pas assez porteuse, la mobilisation des ressources, la viabilité financière, sur la gestion interne, la communication, mais aussi comment faire des plaidoyers qui peuvent être assez importants ”, a affirmé Gabrielle Pero, chargé des programmes au forum des femmes pour la gouvernance des ressources naturelles.
Albert Kiungu vient du Kasaï, il est le secrétaire exécutif du conseil régional des ONG dans cette région du pays.
" Nous sommes réellement renforcés sur plusieurs dimensions. Nous avons appris les nouvelles approches, nous avons corrigé ensemble les failles qu'on a constaté dans la prestation mais surtout dans la réalisation des objectifs. Nous nous sentons réconfortés dans notre manière de faire en tant qu'organisation, dans notre façon de piloter les activités sur terrain, de conduire les activités jusqu'à obtenir des résultats, la gestion, la durabilité, le genre, la communication, l'élaboration des projets, et autres domaines dans lesquels nous allons travailler différemment désormais, afin que nous ayons une société démocratique où les droits de l'homme sont respectés ".
Pour Nick Elebe, directeur-pays du Bureau de la Fondation Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA), le bilan de cet atelier est satisfaisant parce que tous les objectifs assignés ont été atteints.
" Les 5 jours sont positifs, l'ensemble de sujets planifiés ont été couverts avec brio par les intervenants, ils ont permis aux participants non seulement d'être informés et formés, mais aussi d'avoir des échanges et de faire de l'autocritique par rapport à leurs propres organisations. Des sujets majeurs concernant l'intégration des catégories vulnérables, l'inclusion au sein des organisations, la place de la femme, la place des personnes vivant avec handicap et des peuples autochtones ont été présentés comme des éléments qui doivent désormais être pris en compte par les organisations de la société civile. Je crois que le bilan est satisfaisant ", a-t-il dit.
OSISA compte s'engager prochainement notamment dans l'avenir du processus électoral, dans l'éducation, la santé, et enfin la problématique de l'accès à la justice pour les personnes vulnérables.
Thérèse Ntumba