Une semaine après la libération de cinq de leurs collègues arrêtés dans le cadre d'une manifestation de dénonciation de la mauvaise qualité des services d'Airtel, les militants de la Lucha (Lutte pour le changement) sont de nouveau descendus dans la rue ce vendredi 4 octobre pour réclamer l'amélioration des services des maisons télécommunications. La manifestation est partie près de la cathédrale catholique de Butembo pour chuter au siège local d'Airtel, l'une des maisons incriminées, où ces militants ont déposé un mémorandum.
Dans ce document lu et déposé entre les mains du représentant local d'Airtel, après un bref sit-in, la Lucha dénonce la surfacturation des services d'appel, de SMS, d'Internet et d'Airtel money, pourtant "médiocre". "Ces maisons ont adopté des stratégies d'enrichissement sur des pratiques commerciales malhonnêtes", dénonce la Lucha.
Le mouvement citoyen exige l'arrêt de ces pratiques commerciales malhonnêtes et l'amélioration de la qualité des services, en vue de garantir, d'après lui, aux congolais, leur droit. La manifestation de ce vendredi n'a pas connu de répression, ni d'interpellation, en dépit du déploiement des éléments de la police et de l'armée au rond-point Mgr Kataliko.
Depuis mars 2019, la Lucha mène une campagne dans plusieurs villes du pays pour exiger l'amélioration des services de la part des opérateurs de télécommunications œuvrant en RDC, notamment Airtel, Vodacom, Africell et Orange. Des manifestations qui connaissent régulièrement des arrestations dans le rang des jeunes militants non armés. Il y a une semaine, cinq militants avaient encore été interpellés, avant d'être relâché le lendemain.
Claude Sengenya