Les enseignants des écoles conventionnées poursuivent la grève pour revendiquer le manque à gagner de la paie du mois de septembre dans le cadre de la gratuité et s’opposent à la prime dite « prime de brousse ». Les enseignants demandent par ailleurs la prise en charge total des enseignants non payés et le paiement d’un salaire minimum de 350 dollars tel que convenu entre le banc syndical et le gouvernement lors des assises de Bibwa cette année à Kinshasa.
Pour le secrétaire provincial du Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECAT) Jacques Cirimwami, la grève se poursuit dans toutes les écoles catholiques de la ville de Bukavu jusqu'au mercredi.
" Nous poursuivons avec la grève mais nous avons une rencontre avec les autorités aujourd'hui, nous allons leur présenter notre cahier de charge, et surtout le dossier de NP et NU. Nous donnerons nos propositions pour leur prise en charge et le mercredi nous aurons à nouveau une assemblée générale avec les enseignants pour leur présenter la réponse des autorités. Nous allons nous courber à la décision de l'assemblée générale des enseignants ", a dit Jacques Cirimwami, secrétaire provincial du Synecat.
Radié de l'UNC pour avoir lu le communiqué annonçant la grève des enseignants, Jacques Cirimwami dit ne pas être au courant de cette mesure.
" Je ne peux rien commenter là-dessus, je ne suis pas informé de cette décision du parti ", affirme Jacques Cirimwami.
Dimanche, les parents d'élèves ont envahi la cathédrale notre dame de la paix de Bukavu et quelques paroisses de Cimpunda, Ciriri, Mater Dei. Ils ont brûlé les pneus pour appeler les catholiques à donner un mot d'ordre aux enseignants afin que les cours reprennent normalement.
Justin Mwamba