Kwango : Le député Fabien Boko déplore l’absence de l’autorité de l’Etat à Feshi, après le meurtre de trois personnes lors d’un soulèvement populaire

Photo ACTUALITE.CD.

Le député Fabien Boko a plaidé mardi pour que l'autorité de l’Etat soit établie dans le territoire de Feshi. Ici, trois personnes ont été tuées dimanche dernier par des habitants en colère car soupçonnées d’être à la base de la mort d’un couple foudroyé. En tout, cinq morts ont été enregistrés.

« Nous déplorons un fait assez évident, c'est que l'autorité de l'État ne se fait sentir dans notre territoire. Nous ne pouvons pas imaginer un territoire comme celui-là qui a une superficie de 18 000 km² qu'il n'ait pas un parquet efficace opérationnel. La justice est absente, vous avez un parquet secondaire qui a été installé, qui n'est composé que d'un seul magistrat, le premier substitut qui est le chef du parquet parce que c'est un parquet secondaire. Il y a un tribunal de paix qui n'est composé que d'un seul juge, le président. Alors, face à cette criminalité de plus en plus croissante, il est difficile pour que la justice qui aurait dû agir pour essayer de sévir ou rétablir l'ordre puisse avoir le moyen nécessaire pour faire face à cette situation », déplore le député Fabien Boko, élu de Feshi.

Selon lui, l’effectif de la police est non seulement réduite à Feshi, mais aussi elle est sous équipée.

« On m'apprend que les effectifs disponibles de la police à Feshi c'est environ 150 policiers seulement pour un territoire qui compte quatre secteurs. Il est impossible avec les 150 policiers qu'on arrive à maintenir l'ordre, qu'on arrive à imposer l'autorité de l'État comme il se doit (…) cette police est quasiment inexistante parce que là où se pose le problème, elle ne dispose d'aucun moyen de locomotion. J'en appelle donc aux autorités provinciales même nationales à regarder de près cette situation afin qu'on puisse renforcer les éléments de la police, même de l'armée au besoin pour arriver à maîtriser et à gérer comme il se doit ces genres de problème », a-t-il lancé.

Berith Yakitenge