Regain de violence : les déplacés de Djugu ciblés par une série d’attaques

Un village incendié par les miliciens à 10Km de Nizi, Djugu (Photo ACTUALITE.CD)

La MONUSCO condamne une série d’attaques à Djugu (Ituri) qui ciblent particulièrement les déplacés. Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en République démocratique du Congo, David McLachlan-Karr, Chef de la MONUSCO par intérim, a appelé à l’arrêt immédiat de ces violences.

« Pas moins de six attaques menées de nuit sur des civils ont eu lieu ces deux dernières semaines, ce qui témoigne d’une volonté délibérée et organisée de s’en prendre aux déplacés et aux plus vulnérables », a souligné M. McLachlan-Karr. « Ces attaques doivent être condamnées avec la plus grande fermeté par tous et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y mettre fin ».

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La MONUSCO rappelle que la nuit dernière, les déplacés concentrés autour de la base temporaire de la mission onusienne à Roe, ont été attaqués, entraînant la mort d’une femme et d’un enfant. Dans son communique, la MONUSCO précise que les assaillants ont été repoussés par l’intervention des Casques bleus, mais dans leur fuite, ils s’en sont ensuite pris au village voisin de Koli, faisant deux morts, puis de Kpatiz, où neuf personnes ont été tuées.

« Des patrouilles des Casques bleus ont été mises en place pour la protection des plus de 20,000 déplacés qui ont trouvé refuge autour de la base temporaire de la MONUSCO déployée à Roe après une nouvelle vague de violence au mois de juin », ajoute le communiqué.

La nuit du 17 au 18 septembre, à Dar, quinze personnes, dont onze enfants, avaient été également tuées dans le territoire de Djugu.

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La MONUSCO appelle tous les leaders communautaires à appuyer les efforts des autorités provinciales de l’Ituri pour restaurer le calme et l’ordre.

Ces violences aggravent la situation humanitaire, déjà précaire, dans ces zones.