L’armée a confirmé l’implication de certains Congolais aux côtés de la rébellion d’Allied democratic forces (ADF), dans la région de Beni. Elle accuse aussi certaines mosquées d’assurer la radicalisation des combattants de cette rébellion.
« Effectivement, il y a des Ougandais. Ils utilisent aussi les natifs de cette contrée qui sont très nombreux parmi eux. Il y a aussi ceux qui viennent de très loin : du Mozambique, du Kenya, de la Somalie, on a des preuves. Même ici, dans la ville (Beni), on a localisé des mosquées qui sont là pour le travail de la radicalisation. On connaît ces mosquées-là. Ce sont de vrais terroristes. Ils sont en train de quitter l’aspect groupes armés pour devenir des terroristes puisqu’il y a même des étrangers, on sait qu’ils sont là », a déclaré à ACTUALITE.CD, RFI et AFP le général Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint des FARDC ce samedi 31 août 2019 à Beni.
Les combattants ADF, en provenance de l’Ouganda, sont arrivés sur le sol congolais depuis 1995 et ils sont accusés des massacres des milliers de civils depuis cinq ans dans la région de Beni.
Les Forces Armées de la RDC ont annoncé une nouvelle opération « d’envergure » contre les rebelles ADF. Elles ont affirmé que cette opération se fera avec ou sans l’aide des partenaires dont la MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo).
« Nous n’avons aucune objection à la MONUSCO et d’autres partenaires qui veulent nous aider à mettre un terme à cette nébuleuse ADF. Dès qu’ils sont prêts, nous sommes aussi prêts à les accueillir et à travailler ensemble. Nous n’avons pas d’exigence particulière », a ajouté le porte-parole adjoint de l’armée.
Cette nouvelle opération va intervenir après le changement opéré à la tête du commandement Sokola 1. Le général de brigade, Nduru Jacques, a remplacé le général-major Marcel Mbangu Mashita, qui a passé quatre ans aux commandes des opérations contre les islamistes ADF.
Yassin Kombi