L’épidémie de la maladie à virus Ebola a totalisé un an, jour pour jour, depuis sa déclaration officielle le 1er août 2018 dans la localité de Mangina, en territoire de Beni. Elle touche les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
A Kinshasa, plusieurs personnes se disent préoccupées par la persistance de cette maladie au regard du nombre des décès déjà enregistrés et demandent à l’Etat congolais de prendre au sérieux cette maladie afin qu’elle ne se propage pas dans les autres provinces.
"C'est une maladie très difficile parce que ça tue. Ma plus grande peur est que ça arrive à Kinshasa, parce que ça fera beaucoup de dégâts vu l'insalubrité qui caractérise cette ville et le nombre de ses habitants. Comme la présidence a pris la charge de la riposte, j'espère que la solution sera vite trouvée ", dit Sophie Kahenga, 32 ans, qui insiste sur une bonne riposte.
" Ebola, c'est le genre des maladies qui dépassent notre entendement, mais c'est toujours chez nous qu'elle se manifeste. Il faut que la communauté internationale, le Comité International de la Croix Rouge et d'autres nous aident à riposter contre cette maladie et sauver nos frères de l'Est. Malgré que la présidence elle-même a pris en mains cette affaire, rien ne rassure, il faut demander de l'aide extérieure, ou attendre que le gouvernement soit mis en place ", affirme José Mulenda, la cinquantaine révolue, qui met l’accent sur l’aide extérieure.
"Cette maladie fait suffisamment des morts, mais malheureusement nous déplorons l'incapacité du gouvernement congolais, principalement du ministre de la Santé qui était là, qui n'a pas pu éradiquer cette maladie. Comme la présidence de la République a récupéré cette affaire, nous espérons que dans peu de temps, nous n'entendrons plus parler de cette maudite maladie ", souhaite Keita, 28 ans.
" Nous sommes sous l'autorité de certaines personnes dans ce pays, mais elles ont attendu que Ebola arrive à ce niveau pour chercher à riposter, et pourtant ça aurait été mieux si cela avait été fait dès son annonce officielle (1er août 2018, ndlr). Les Congolais souffrent énormément, on manque même à manger, imaginer que cette maladie atteigne toutes les provinces, nous serons exterminés. L'Etat doit chercher à mettre fin à ce fléau, c'est sa responsabilité ", dit Jacques Mbasi, 62 ans.
Selon les données de la riposte, le cumul des cas est de 2.701, dont 2.607 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.813 décès (1.719 confirmés et 94 probables) et 776 personnes guéries.
Thérèse Ntumba