Ituri : Au moins sept miliciens tués dans le combat avec l’armée à Djugu

Ph. ACTAULITE.CD

Sept miliciens ont péri ce samedi 27 juillet 2019 dans le combat avec l’armée au village Jiba, en secteur de Walendu pitsi, dans le territoire de Djugu. Les miliciens ont mené une attaque contre les positions de l’armée, les affrontements ont duré une heure, affirme le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire en Ituri.

Une arme PKM et plusieurs munitions de guerre ont été récupérées, ajoute l’officier.

« Nous sommes contents des efforts de notre armée, il faut que l’Etat congolais puisse l’appuyer », a réagi Jules Tsuba, président de la société civile du territoire de Djugu.

Les forces armées congolaises ont lancé le 24 juin dernier l’opération dénommée « Zaruba ya Ituri (Ndlr : tempête de l’Ituri en swahili) contre les miliciens qui tuent les civils dans le territoire de Djugu. Le principal bastion des miliciens situé dans la forte Wago avait été détruit. Mais les miliciens ont repris les attaques après une accalmie précaire dans cette partie du pays.

Contexte

Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités et dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé pour aussi, l’existence d’une secte mystico-religieux dénommée CODECO encourageant les violences qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé dimanche avoir démantelé ce groupe armé après les offensives menées depuis le 27 juin pour la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils étaient tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.

Franck Asante