Le Coordonnateur des interventions d'urgence des Nations-Unies pour la lutte contre Ebola, David Gressly s’est réjoui lundi 8 juillet 2019 de la baisse des cas de l’épidémie d’Ebola qui a déjà fait plus de 1600 morts au Nord-Kivu et en Ituri depuis début août 2018.
M. Gressly a échangé avec le gouverneur du Nord-Kivu Carly Nzanzu autour des enjeux de riposte contre Ebola. L’émissaire de l’ONU appelle déjà à songer à la période post-Ebola, dès que l’épidémie sera totalement vaincue.
« Il y a une diminution mais pendant qu'il y a toujours au moins un cas, il y a un danger, une menace. On ne peut pas ralentir les efforts. On doit continuer jusqu'à la fin. Mais je suis optimiste qu'on va trouver la fin de cette épidémie. Ce n’est pas facile de dire quand mais je crois qu'on doit donner tous les efforts maintenant pour couvrir tous les territoires qui sont à risque et essayer de faire terminer cette épidémie. Mais une fois que cette épidémie est finie, il y aura toujours des effets. Il y a déjà des impacts sur le système de santé, d'éducation, un impact important sur le commerce aussi. Donc, on veut travailler avec les partenaires et le gouvernement pour trouver des solutions qui vont aider les populations, y compris ceux qui ont servi contre cette maladie. Il y a aussi la question des orphelins et beaucoup d'autres secteurs affectés. On doit avoir un plan bien intégré avec les efforts du gouvernement et ce que nous pouvons faire de notre côté avec les partenaires. Et on doit commencer les planifications pour ça dès maintenant », a expliqué David Gressly.
Le week-end dernier, le Gouverneur du Nord-Kivu avait reçu de la part du ministre national de la santé, Dr Oly Ilunga, des assurances sur l'évolution de la situation épidémiologique de cette maladie notamment à Butembo et Katwa "qui ne constituent plus des points chauds".
Depuis sa nomination à ce poste, le 23 mai dernier, l’ex représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU en RDC, a eu comme mission de veiller à mettre en place un environnement favorable, en particulier en matière de sécurité et de climat politique, pour permettre l'efficacité de la riposte contre Ebola.
Le ministère de la santé renseigne que depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.418, dont 2.324 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.630 décès (1.536 confirmés et 94 probables) et 671 personnes guéries.
Jusqu’à lundi 8 juillet 2019, 286 cas suspects étaient en cours d’investigation et 10 nouveaux cas confirmés, dont 5 à Beni, 2 à Mandima, 1 à Mabalako, 1 à Katwa et 1 à Kayna.
Jonathan Kombi