RDC : Insécurité et Ebola, situation "préoccupante" au Nord-Kivu

La RN4 dans la cité d'Oicha au Nord-Kivu/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

La situation sécuritaire reste « préoccupante » au Nord-Kivu, d’après le gouverneur Carly Nzanzu qui était en réunion ce lundi 8 juillet 2019 avec les membres du bureau de l’assemblée provinciale.

« Nous sommes toujours préoccupés par la situation de l'insécurité. Il y a des informations faisant état de kidnapping des personnes dans le territoire de Rutshuru, des assassinats mais aussi des FDLR dans le Masisi et dans le Rutshuru mais aussi nous sommes toujours confrontés à la guerre des ADF dans le territoire de Beni. Nous voudrons bien ensemble avec les honorables députés, travailler aux côtés des institutions de la République, surtout le Président de la République et le gouvernement national pour qu'ensemble nous puissions contribuer à la restauration de l'autorité de l'État », a déclaré Carly Nzanzu après la réunion.

Les autorités provinciales ont également passé en revue les efforts dans la lutte contre l’épidémie mortelle d’Ebola qui a déjà fait plus de 1500 morts au Nord-Kivu et en Ituri depuis début août 2018.

« Nous ne pouvons pas parler d'autres secteurs et oublier la maladie à virus Ebola qui est en train d'endeuiller nos populations du jour le jour. Nous avons pensé qu'ensemble, le gouvernement provincial et les députés provinciaux, nous allons nous y mettre pour sensibiliser nos populations sur les voies de contamination mais aussi sur les voies de prévention », a affirmé Robert Seninga, président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu.

En juin dernier, le ministère de la santé et l’OMS ont sollicité l’implication des élus provinciaux dans la lutte contre Ebola.

Le week-end dernier, Carly Nzanzu a échangé avec Rory Stewart, secrétaire d'État britannique au développement international, sur la maladie à virus Ebola et le développement socio- économique de la province. M. Nzanzu a également rencontré le même jour le ministre de la santé, le Dr Oly Ilunga qui a fait part de l'amélioration de la situation épidémiologique notamment à Butembo et Katwa qui "ne constituent plus de points chauds".

Jonathan Kombi