Ituri : Félix Tshisekedi appelle les jeunes à ne pas céder à la manipulation

Félix Tshisekedi a lancé un message de paix aux communautés de l’Ituri où les violences armées ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. Il a particulièrement invité les jeunes à éviter d'être manipulés.

« Vous jeunes, vous êtes l'avenir de ce pays. Je sais que vous avez beaucoup souffert. Je voudrais vous dire ceci : dans mon programme, j'ai réservé une grande place pour les jeunes. Vous devez refuser la manipulation par des grands puisque c'est vous, qui avez la force. On vous ment pour vous entretuer et haïr. Quand le gouvernement sera installé, je vais créer un fond de garantie. Il sera là pour solliciter le crédit à toutes les banques de notre pays en faveur de tout jeune qui a le projet de créer son entreprise. Vous irez à la banque et cette dernière vous trouvera un conseiller financier pour vous accompagner dans cette entreprise », a-t-il dit devant une foule lors de son meeting à la tribune de Bunia.

Contexte

Les violences armées ont resurgi en avril dernier dans le territoire de Djugu. L’armée a identifié un certain « Ngudjolo » comme le chef de la milice dont les hommes opèrent dans plusieurs localités de Djugu et dans la chefferie de Mokambo en territoire de Mahagi. 

Mgr Dieudonné Uringi, évêque du diocèse de Bunia, a dénoncé pour sa part, l’existence d’une « secte mystico-religieux » dénommée CODECO  encourageant les violences qui ont déjà fait plus d’une centaine de morts dans le territoire de Djugu. L’armée a annoncé ce jeudi 27 juin la conquête du bastion des miliciens situé dans la forêt Wago, après deux jours d’intenses combats dans le cadre de l’opération « Zaruba ya Ituri (Ndlr : la tempête de l’Ituri) ». 

Le territoire de Djugu avait déjà été secoué par des violences meurtrières en 2017 et 2018. Plus de 200 civils étaient tués, des villages entiers incendiés et plus de 2000 personnes avaient traversé le lac Albert pour vivre en Ouganda. Des centaines de déplacés internes arrivés à Bunia étaient installés autour de l’hôpital général. Cette année, le HCR a dénombré plus de 300 000 personnes qui ont fui les violences depuis début juin dans les territoires de Djugu et Mahagi.