Attaques revendiquées par EI à Beni : « Oui, je confirme que les ADF se sont inscrits dans cette logique terroriste prônée par l’Etat Islamique » (Tshisekedi)

Photo ACTUALITE.CD.

Félix Tshisekedi s’est exprimé, ce samedi 29 juin 2019, à propos de dernières attaques armées revendiquées par le groupe terroriste Etat Islamique (EI) à Beni (Nord-Kivu). C’était dans une interview accordée aux médias français RFI et France 24, à Lubumbashi.

« Selon les renseignements en notre possession, les ADF se sont inscrits dans cette logique terroriste prônée par l’Etat Islamique. Oui, je confirme que les ADF sont un mouvement terroriste, islamiste, dangereux à la fois pour nous Congolais mais également pour toute la région parce qu’il y a comme une sorte de syndicat du crime terroriste avec les Shebab et les Boko Haram qui ne sont pas très loin, ça c’est clair. Et nous avons l’appui des Etats-Unis mais également de toutes les nations qui forment l’organisation internationale contre le terrorisme. Le Congo en fait partie depuis mon passage à Washington parce que j’avais demandé la solidarité de toutes ces nations qui font face au terrorisme », a-t-il déclaré.

A la question de savoir s’il y a des Américains au Congo aujourd’hui pour aider les FARDC, Tshisekedi a déclaré : « Ça, ce n’est pas une question à laquelle je pourrais répondre. Mais ce qui est vrai, j’ai le soutien de toutes les nations qui font face au terrorisme ».

Via son agence de propagande, Amaq, l'État islamique avait revendiqué jeudi 18 avril l’attaque d'une "caserne attaquée dans le village de Bovata", en chefferie de Watalinga, dans le territoire de Beni, sans communiquer ni la date, ni le bilan de l'attaque.

Dans la même région, l’EI avait revendiqué deux nouvelles attaques, le 23 mai dernier. D’après le mouvement terroriste, la première attaque avait été perpétrée à Tchanitchani où « les soldats du Califat ont donné l'assaut à des baraquements de l'armée congolaise, ce qui a conduit à en tuer et à en blesser plusieurs, tandis que d'autres ont fui ».

La deuxième attaque avait eu lieu « au village de Kumbwa, à Kamango, » où « les soldats du Califat ont utilisé des armes automatiques pour viser des éléments croisés de l'armée congolaise, hier », indiquait l’AFP qui avait lu le communiqué traduit de l'arabe en anglais.