RDC : la MONUSCO promet son soutien pour l’arrestation du chef rebelle Guidon

Photo ACTUALITE.CD

La MONUSCO apportera tout son soutien aux autorités congolaises pour que le chef rebelle Guidon Shimiray Mwissa soit appréhendé́, a annoncé mercredi le Lieutenant-colonel Claude Raoul Djehoungo, Porte-parole militaire de la mission onusienne au cours d’une conférence de presse.

Depuis le 7 juin 2019 un mandat d’arrêt a été émis contre le N°1 de la milice Nduma Defence of Congo/Rénové. Il est accusé notamment de participation à un mouvement insurrectionnel, de crime de guerre par recrutement d’enfants et de crime contre l’humanité par viol. Le dossier contre lui était ouvert en mars 2018. Depuis.

Dans son dernier rapport final, le Groupe d’experts de l’ONU note que de nombreux groupes armés d’origine locale ou étrangère continuent de menacer gravement la sécurité du pays, dont Nduma défense du Congo – Rénové (NDC-R). Ainsi, le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 1er juillet 2020 les sanctions sur les armes et transports transfrontaliers imposées aux groupes armés non étatiques en RDC, ainsi que le gel des avoirs et les restrictions pesant sur les déplacements des personnes impliquées dans des activités compromettant la stabilité du pays.

Contexte (par Kivu Security)

Le NDC-R a été créé par Guidon Shimiray en 2015. Après avoir consolidé son pouvoir autour des anciens fiefs de Sheka dans le nord-est du territoire de Walikale, la faction de Guidon a commencé à attaquer les FDLR et a réussi à prendre le contrôle d’un grand nombre de sites miniers. En collaboration avec plusieurs milices Nande et Kobo regroupées sous le nom générique de Maï-Maï Mazembe, y compris l’Union des patriotes pour la défense des innocents (UPDI), qui n’existe plus aujourd’hui, Guidon a chassé les FDLR de la majeure partie du nord-est de Walikale. En 2017, la plupart des alliances avec les Mazembe n’existent plus, entraînant des affrontements réguliers entre les troupes de Guidon et divers ailes Mazembe dans le sud du territoire de Lubero.

Depuis 2016, Guidon a étendu sa zone d’influence au sud du Lubero, où son groupe est impliqué dans l’activité lucrative du commerce de l’or dans des zones auparavant contrôlées par les FDLR et l’Union des patriotes congolais pour la paix (UPCP) de Lafontaine. Le NDC-R est connu pour ses méthodes de taxation reposant sur l’extorsion et son vaste recrutement d’enfants, et le groupe a à maintes reprises été accusé de bénéficier du soutien des FARDC lors de ses campagnes militaires.