Jean-Pierre Bemba s’est appesanti, ce dimanche 23 juin, sur la situation sécuritaire dans le pays. Dans son discours à la place Sainte-Thérèse, à Ndjili, il a évoqué notamment la question des violences en Ituri.
« Le pays va se développer s’il y a la sécurité. J’ai appris que les violences ont repris en Ituri, nos frères sont en train d’être tués à cause des conflits et la manipulation. Je demande à mes frères lendu et hema de ne pas entrer dans ce jeu », a-t-il dit.
Il a parlé également de la situation à Beni.
« La situation est également difficile à Beni. Que l’armée soit vigilante. J’ai vécu à Beni et on avait réussi à repousser les ADF jusqu’au sommet du Ruwenzori. Il y a aussi Ebola, il faut la paix pour accélérer la riposte », a-t-il ajouté.
Il a aussi souligné la raison de « son combat politique ».
« Mon combat n’a pas commencé aujourd’hui, vous le savez. Mon souci pour le peuple est intact. Mon souhait, c’est la paix, la justice. Que les gouvernants servent d’abord la population », a-t-il ajouté.
Contexte
57 ans, Jean-Pierre Bemba Gombo est arrivé à Kinshasa, ce dimanche 23 juin. Il a été accueilli à l’aéroport international de Ndjili par les cadres de son parti, le MLC, dont Eve Bazaiba et Jacques Djoli. Certains leaders de la coalition Lamuka dont il fait également partie, étaient présents tels que Martin Fayulu et Adolphe Muzito.
L’ancien sénateur était déjà rentré, en août 2018, pour la première fois au pays après son incarcération à la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas. Il s’était également rendu à Gemena pour s’incliner devant la tombe de son père. Pendant son court séjour, il avait également déposé sa candidature pour la présidentielle de décembre de la même année. Scrutin auquel il ne s’était pas finalement présenté parce que, le 24 août, son dossier avait été déclaré non recevable par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) suite à sa condamnation par la CPI pour subornation de témoins.