« Le malheur du Congo passe aussi par ce que les Congolais ont fait eux-mêmes de leur pays » (Félix Tshisekedi)

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Félix Tshisekedi a donné les grandes lignes des réformes à entreprendre dans le cadre de son quinquennat. Sans entrer dans les détails, il a évoqué notamment l’impact de l’homme congolais dans la mise en œuvre de toutes les autres réformes.

« La plus grande réforme, cest la réforme du Congolais, de lhomme. Le malheur du Congo passe aussi par ce que les Congolais ont fait eux-mêmes de leur pays. Nous devons mettre le Congolais au centre de ce que nous faisons, le Congolais daujourdhui a besoin dêtre épanoui, éduqué, soigné, de voir sa promotion être faite pour quil soit capable de prendre en main son pays », a-t-il dit.

Félix Tshisekedi a fait ces déclarations, ce mardi 18 juin, dans le cadre d’un panel qu’il a co-animé avec Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine de Développement (BAD), au Kempinski Hôtel Fleuve Congo, à Kinshasa. Ces échanges sont axés essentiellement sur le développement du secteur privé.

« Si nous ne faisons pas cette réforme, qui pour moi est la plus importante, toutes les autres seront vaines. Ces autres réformes ont commencé. Je pense ici à celle des entreprises publiques dans les secteurs clés qui ont un impact direct sur léconomie : énergie, eau, chemin de fer, poste, etc. Il y a aussi des réformes qui doivent davantage être faites dans le domaine de la fiscalité pour la simplifier. Cela aura un impact sur lamélioration du climat des affaires », a-t-il ajouté.

Il a également évoqué la question de la corruption.

« Pour rassurer les investisseurs sérieux, il faut que nous entamons ce combat contre la corruption. La plus grande réforme, c’est le changement des mentalités », a-t-il déclaré.

Le pays perd environ 15 milliards de dollars par an en raison de la corruption qui mine ce pays, avait affirmé  Emmanuel Luzolo Bambi, alors qu’il était conseiller spécial de Joseph Kabila en matière de bonne gouvernance, lutte contre la corruption et financement du terrorisme. Tout ceci dans un pays où le budget annuel, pour l’exercice 2019, est d’environ 5, 923 milliards USD. Le produit intérieur brut (PIB) s'établit à quelque 40 milliards de dollars, presque dix fois moins que le Nigeria, première économie du continent.