Au moins 13 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi 3 juin lors d’une attaque sanglante attribuée aux rebelles des forces démocratiques alliées (ADF) en pleine ville de Beni (Nord-Kivu). Ce bilan est encore provisoire.
Il s’agit de 12 civils et un présumé rebelle tués au quartier Butanuka (sud-est) dans la commune Beu. Des tirs ont été entendus toute la nuit jusqu’au petit matin, selon les sources locales. L'armée est intervenue après incursion rebelle.
"Les tirs ont débuté à 21 heures. Les assaillants ont commencé à piller les commerces et quelques habitations, quand les militaires qui sont sur la colline ont entendu des coups de balle, ils sont descendus pour intervenir. Des gens ont été tués dans trois cellules : Kimbia, Tatango et Kalongo dont deux couples, quatre motards et quatre autres corps sont encore dans les maisons. Il y a également un présumé ADF qu'on vient de tuer ce matin alors qu'il se cachait, son arme a été récupérée et gardée pour l'instant à la position militaire de Kimbia", explique à ACTUALITÉ.CD, Honoré Shabani Muvingi, chef du quartier Butanuka.
L’armée est en état d’alerte ce matin, une psychose règne dans la zone attaquée. Les corps des victimes ne sont pas encore acheminés à la morgue.
La semaine dernière, l’armée avait infligé un revers aux rebelles dans la localité de Ngite, 15 km au nord de la ville, tuant une vingtaine parmi eux. Les corps des rebelles étaient exposés à l’esplanade de la mairie de Beni en présence de nombreux curieux.
C’est la deuxième attaque sanglante attribuée aux rebelles ADF dans la partie sud-est de la ville de Beni après celle de 2016 qui avait fait une cinquantaine de morts parmi les civils.
Yassin Kombi