Les activités socioéconomiques sont restées paralysées ce lundi 3 juin 2019 sur toute l’étendue du territoire de Mahagi (Ituri) à la demande de la société civile pour protester contre l’insécurité grandissante caractérisée par des attaques d’hommes armés contre les civils.
Plus de 30 personnes ont été tuées au cours du mois de mai dernier en majorité dans la chefferie de Mokambo. La société civile locale dénonce l’absence des forces de l’ordre et de sécurité.
"Nous avons décrété cette journée morte suite à la recrudescence de l'insécurité dans notre territoire précisément dans la chefferie de Mokambo qui est victime des attaques armées. Les écoles n'ont pas fonctionné même si c’est la période d’examen. Nous voulons le rétablissement de la paix dans notre territoire et que le gouvernement mette fin à ces atrocités. Nous nous rendons compte que la population est abandonnée à son triste sort suite à l'absence de l'armée et la police", a dit à ACTUALITE.CD Udaga Gédéon porte-parole de la société civile de Mahagi.
Ces nombreuses attaques ont causé aussi l’incendie d’une centaine de maisons dans trois groupements de la chefferie de Mokambo, selon la société civile qui parle d’environ 150.000 déplacés.
Les assaillants proviendraient du territoire de Djugu voisin en proie aux violences armées depuis fin 2017, toujours selon la société civile. Aucune réaction des autorités locales jusqu’ici sur cette question.
Franck Asante