RDC: deux morts dans une attaque des miliciens près de Butembo

Photo ACTUALITE.CD

Un policier et un milicien Maï-Maï ont été tuées dans un accrochage qui s’est produit le soir de ce mercredi 29 mai à Kyambogho, bourgade située dans la sortie Sud de Butembo, en localité de Musimba (Lubero).

D’ après Richard Nyembo wa Nyembo, administrateur du territoire de Lubero, contacté par ACTUALITE.CD, c’est vers 17 heures locales que des hommes armés assimilés aux miliciens Maï-Maï se sont improvisés à la barrière de contrôle de Kyambogho, tuant un policier, avant d’être repoussé par des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC). Les FARDC ont également  abattu un milicien dans cet accrochage.

«C’est regrettable que nous puissions perdre notre vaillant policier. Mais pour le moment, la situation est sous contrôle», rassure-t-il.

Kyambogho fait partie des bourgades périphériques de Butembo où les mouvements des miliciens Maï-Maï sont régulièrement signalés. Vendredi dernier, ils ont tué un policier lors d’une attaque contre la résidence du maire adjoint de Butembo située à Mahamba, une cellule de la commune de Kimemi qui ouvre une vue sur la bourgade de Kyambogho.

Vœu de reddition.

L’administrateur du territoire de Lubero rapporte cependant que de nombreux miliciens expriment depuis peu l’«intention de déposer les armes et de participer aux efforts de pacification».

«Je viens de recevoir chez moi,  à domicile,  un milicien qui s’est rendu. Je viens de l’orienter vers les services habilités pour la prise en charge. Comme lui, ils sont maintenant nombreux, surtout ceux du mouvement Mazembe qui expriment le veux de quitter la brousse pour se joindre aux efforts de pacification. J’ai engagé un plaidoyer auprès du gouvernement central pour qu’on nous construise le plus vite possible au moins deux centres d’hébergement pour accueillir les miliciens qui acceptent de se rendre. J’attends la réponse. Ma hiérarchie doit comprendre qu’un centre d’accueil, c’est la plus urgente action à poser pour le moment face à ces vœux de reddition. Car ils vont nous permettre de les encadrer en attendant toute suite», plaide M. Richard Nyembo wa Nyembo.

 

Claude Sengenya, à Butembo