RDC : Un rapport ministériel souligne l’implication des autorités politico-administratives dans les violences de Yumbi

Photo droits tiers

Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, a publié, ce jeudi 23 mai, le rapport de la « commission Yumbi ». Ce document évoque notamment l’implication des notables tende et nunu ainsi celle des autorités politico-administratives de Maï-Ndombe dans les violences ayant marqué le territoire de Yumbi, du 16 au 17 décembre 2018.

 « Certaines autorités politico-administratives sont déjà entendues. Les enquêtes sont en cours. Je ne peux pas citer les noms », a-t-elle déclaré.

Ce rapport a été produit à la suite d’une mission menée conjointement avec plusieurs ministères dont celui des Droits humains, des Affaires étrangères, de la Justice, de la Solidarité et des Actions humanitaires.

« Ce document est une base qui peut servir la justice », a dit Marie-Ange Mushobekwa.

La commission Yumbi recommande le désarmement de toutes les deux communautés. Elle demande également que les auteurs de ces violences soient poursuivies. Elle suggère aussi que la justice soit dotée des moyens suffisants pour mener à bien les poursuites.

Un autre rapport avait été publié par le bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'homme et avait évoqué de possibles "crimes contre l'humanité".

L’enquête ouverte en janvier dernier par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNDUH) avait permis d‘établir, qu’entre le 16 et le 18 décembre 2018, après plusieurs semaines de tensions liées à un conflit foncier opposant les communautés tende et nunu autour du lieu d’enterrement d’un chef coutumier nunu, "des attaques avaient été menées contre des populations nunu dans les localités de Yumbi, Bongende et Nkolo II et avaient fait au moins 535 morts et 111 blessés".

Lire aussi : RDC : Gentiny Ngobila sera un "témoin clé" lors du procès sur les tueries de Yumbi (Mushobekwa)