RDC/Tensions interethniques : La société civile appelle à relever les officiers militaires affectés à Fizi

Ph. ACTUALITE.CD  / Pascal Mulegwa

Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu a demandé, ce vendredi 17 mai, le haut commandement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de passer au relèvement et remplacement des officiers militaires affectés sur l'axe Uvira-Fizi, comme thérapie aux conflits interethniques qui a déjà causé plusieurs morts dans le territoire de Fizi.

C'est au cours d'une conférence de presse à son bureau de travail que le président de bureau de coordination de la société civile, Patient Bashombe, a lancé cet appel pour résoudre le conflit entre les communautés banyamulenge aux bayindu, babembe et bafuliro.

"La société civile du Sud-kivu est très préoccupée et suit de très près la situation qui cause actuellement mort d'hommes, des incendies des maisons, des villages partis en fumée et des déplacements massifs de la population", a déclaré Bashombe.

Et d'ajouter, "c'est pourquoi, nous exigeons comme thérapie que les officiers militaires affectés à Uvira, à Fizi et à Mwenga soient relevés, ça veut dire on peut procéder par une relève en les remplaçant. Surtout en commençant par le commandement secteur, les opérations et les régiments."

La société civile exige également que la justice soit faite, car "il est anormal qu'on prenne un mwami qu'on le tabasse, qu'on le torture à mort et que le coupable ne soit pas inquiété, ne soit pas jugé", selon Bashombe.

Le bureau préfère que les forces armées stoppent les déplacements massifs des rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

"Tout le monde parle des mouvements des FDLR mais rien ne se fait pour stopper ces mouvements. Des combattants étrangers sur notre sol, on dit qu'ils seraient venus des hauts plateaux passant par Walungu, Nindja. Ils sont entassés vers Kalehe. Comment et pourquoi, ils ont obtenu cette fluidité de circulation alors que nous avons des services de sécurité ? Nous voulons que cette question soit prise au sérieux. L'armée et la police doivent nous protéger et nous sécuriser, comme il faut", a dit Bashombe.

Justin Mwamba