Le gouverneur de la province de Lomami, maître Iron-Van Kalombo Musoko, a officiellement lancé la campagne agricole saison A 2025–2026. La cérémonie s’est tenue à Kamiji, avec la remise d’intrants et d’équipements agricoles à plusieurs agri-multiplicateurs. Cette action s’inscrit dans la stratégie provinciale de relance du secteur agricole, dans le cadre du programme national de la révolution agricole agressive, initiée par le ministre de l’agriculture, Muhindo Nzangi.
Parmi les intrants remis : semences de maïs, houes, haches, bâches en nylon, pulvérisateurs, bottes et un tracteur. Le ministre provincial de l’Agriculture, Doris Kayoka, a salué l’implication du gouverneur et exhorté les agriculteurs à s’engager davantage pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Dans son discours, Iron-Van Kalombo a rappelé que l’agriculture reste la clé du développement de la province. Il a remercié le président Félix Tshisekedi et le gouvernement central pour leur soutien, notamment avec la mise à disposition de cinq tracteurs et d’autres équipements destinés à la mécanisation agricole.
Le gouverneur a également salué les résultats encourageants de la Société Agro-Pastorale du Portefeuille Provincial de Lomami (SAPLOM/SASU), qui a produit 40 tonnes de maïs et de haricot lors de la précédente campagne, sur près de 200 hectares exploités dans les territoires de Ngandajika et Luilu.
La société civile appelle à produire davantage et à diversifier
Président de la société civile Forces Vives de Ngandajika, Flori Lukusa a salué le lancement de la campagne, tout en appelant à aller plus loin. Pour lui, la production agricole actuelle reste encore loin des objectifs de sécurité alimentaire : « Les 40 tonnes produites par SAPLOM l’an dernier sont un bon début, mais c’est largement insuffisant. Il faut produire plus, massivement, pour inonder le marché et faire baisser les prix des denrées alimentaires.»
Il appelle également à une plus grande diversification des cultures, au-delà du maïs, et à une responsabilisation des producteurs : « Il ne faut pas que les paysans restent dépendants de la distribution des semences. Ils doivent devenir eux-mêmes producteurs de semences, pour bâtir une agriculture durable et indépendante.»
Alors que la saison culturale débute, les attentes sont grandes. La réussite passera par une mobilisation de tous les acteurs: autorités, paysans, société civile pour faire de Lomami une véritable référence agricole dans le Grand Kasaï et en RDC.
Michel Cyala