RDC : Le chef de la diplomatie française attendu à Kinshasa pour renforcer la coopération

Jean-Yves Le Drian

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, est attendu, le lundi 20 mai, à Kinshasa pour "renforcer la coopération et un réengagement concret" de la France envers la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé, ce mercredi 15 mai, les médias français.

L'homme qui avait contesté la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre, en la qualifiant de "compromis à l'africaine", rencontrera le président congolais, avant de s'envoler pour D'jamena, au Tchad, où il s'entretiendra avec le président Idriss Déby Itno, a rapporté l'AFP.

Un autre média a annoncé la visite en disant qu'elle interviendra après l'étape de Ndjamena. Cette visite à Kinshasa fait suite à un entretien du président Emmanuel Macron avec son homologue, Félix Tshisekedi, en mars dernier, à Nairobi, au Kenya

Elle vise à "soutenir la transition en RDC et le président élu", selon l'agence citant "l'entourage" du ministre.  

Le ministre français des Affaires étrangères "annoncera un réengagement concret de la France pour appuyer cette dynamique" par le "renforcement de la coopération de sécurité et de défense en termes de formation."

Il est également censé annoncer un soutien de son pays dans les secteurs de la santé et de l'éducation ainsi qu'une plus grande coopération sur "le climat et la biodiversité".

Le Drian a été la première voix occidentale à contester la victoire de Félix Tshisekedi, également remise en doute par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).

Le chef de la diplomatie française avait affirmé que l'opposant Martin Fayulu était "a priori" le vainqueur et que les résultants proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n'était "pas conformes" au choix des Congolais.

A l'Instar de l'archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, la France avait appelé Tshisekedi à "prendre son autonomie" vis-à-vis de la coalition de Joseph Kabila, son prédécesseur.

Lors d'un tête-à-tête le 14 mars dernier à Nairobi, le président français, Emmanuel Macron, avait appelé Tshisekedi à "faire des gestes vis-à-vis de l'autre opposition", faisant référence aux leaders de la coalition Lamuka, ayant soutenu la candidature de Martin Fayulu.  

https://www.actualite.cd/2019/05/15/rdc-kisangani-martin-fayulu-reitere-sa-menace-contre-lalliance-tshisekedi-kabila

Depuis, ce dernier, autoproclamé "président légitime de la RDC" ou encore "commandant du peuple" n'a cessé de revendiquer la "vérité des urnes". A qui veut l'entendre, il atteste avoir remporté le scrutin avec plus de 61 % des voix et dénonce un "hold-up électoral".

Christine Tshibuyi