RDC : Mobilisation « générale et décisive » de la Lucha contre les télécoms dans 10 villes ce vendredi

Des militants Lucha  à Kinshasa / Ph . Christine Tshibuyi

Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) annonce une «mobilisation générale et décisive» ce vendredi 10 mai 2019, contre tous les quatre opérateurs de téléphonie mobile en République démocratique du Congo (RDC). Lucha exige des services moins chers et de meilleure qualité.

« Demain vendredi, nous lançons une mobilisation générale et décisive dans toutes nos sections (10 actions) contre les compagnies de télécoms afin que cette surfacturation soit réduite et adaptée au pouvoir d’achat du consommateur, d’une part, et que la qualité des services soit améliorée, d’autre part », a déclaré à ACTUALITE.CD, Bienvenu Matumo, l'un des communicateurs de la Lucha.

Le mouvement demande au gouvernement congolais de « s’impliquer dans la résolution de cette question sociale », a ajouté Matumo, à la veille de la mobilisation.

Les manifestations auront lieu devant les sièges d'Airtel RDC,  Vodacom Congo, Orange RDC et Africell,  dans les villes de Goma, Bukavu, Kindu, Kisangani, Kinshasa, Butembo, Beni, Mbuji-Mayi, Kananga et Lubumbashi, d'après le mouvement citoyen, qui a fêté ses 7 ans d'existence en avril dernier. Le mois passé donc, la Lucha avait organisé des sit-in devant des locaux d'opérateurs de téléphonie mobile à Kinshasa, Beni, Butembo, Goma et Bukavu. Dans la ville de Beni, ses militants avaient été interpellés après avoir passé trois nuits devant les locaux de la société Airtel.

« Nous allons passer à la vitesse supérieure si ces compagnies ne réduisent pas le coût et n’améliorent pas leurs services dans un délai de 7 jours », a déclaré Bienvenu Matumo, comptant sur  « d’autres citoyens », pour la mobilisation de vendredi.

Le prix d'un forfait internet d'un gigabit varie de 1 à 10 dollars pour une  courte validité, ce que le mouvement citoyen et plus d'un Congolais trouvent extrêmement cher  dans un pays classé parmi les plus pauvres de la planète. Appel, internet ou transaction monétaire : les protestataires notent que ces services "surfacturés" sont de mauvaise qualité.

Christine Tshibuyi