RDC : Déjà 3 morts parmi des milliers de déplacés fuyant l’attaque revendiquée par l’Etat Islamique à Beni

Les habitants du quartier Rwangoma à Beni en déplacement après la tuerie de cinq personnes par des combattants ADF

Trois personnes dont deux enfants et une femme ont trouvé la mort la semaine dernière à Kamango, dans la chefferie des watalinga, en territoire de Beni (Nord-Kivu) suite aux conditions de vie difficiles que traversent les déplacés qui ont fui l'attaque de Bovata, revendiquée pour la première fois sur le sol congolais par l'Etat Islamique, a annoncé la société civile.

Au moins 6 000 ménages en provenance de Bovata, Kitimba et environs sont enregistrés par le comité local de crise installé notamment à Kamango, Nobili et Bugando où ils vivent dans des conditions inhumaines, déplore la société civile.

"Après notre monitoring et l'entretien que nous avons eu avec les associations qui procèdent à l'identification des déplacés, nous sommes autour de 6 000 ménages qui ont fui. Les déplacés sont localisés dans les villages de Nobili,Bugando, Kamango et Lwanoli. Certains vivent dans des familles d'accueil et d'autres dans des églises et écoles. C'est plus à Kamango où la moitié de la population est en train de se concentrer, pour désengorger la localité de Nobili. Ici on assistait déjà à des situations difficiles, on enregistrait même des cas de mort suite à cette concentration là-bas, les maladies d'origine hydrique y étaient déclarées. Au moins trois cas de mort ont été enregistrés suite à ce déplacement, dont deux enfants qui ont manifesté le cas d'anémie, c'était à l'hôpital général de Kamango qui prenait en charge ces enfants-là. Nous avons assisté à ces deux cas de mort des enfants suite au manque de prise en charge à Nobili ", déclare à ACTUALITE.CD, David Muwaze président de la société civile de Watalinga qui ajoute qu’une femme est morte aussi parmi les déplacés.

Ces déplacés ne sont pas prêts à retourner dans leurs villages suite aux opérations militaires qui sont en cours à Bovata.

Via son agence de propagande, Amaq, l'État islamique avait revendiqué jeudi 18 avril l’attaque d'une "caserne attaquée dans le village de Bovata", en chefferie de Watalinga sans communiquer ni la date, ni le bilan de l'attaque.

Yassin Kombi