Dégel des relations entre Vatican et Kinshasa, le nouveau nonce sera reçu dans les prochains jours par Félix Tshisekedi

Photo droits tiers

Mgr Ettore Balestrero est le nouveau nonce apostolique en poste en RDC. L’annonce de sa nomination par le Pape François a été faite par le Saint-Siège ce samedi 27 avril 2019.

Nonce apostolique en Colombie, il était envoyé en RDC pour « expédier les affaires de la nonciature apostolique » en remplacement de Mgr Luis Mariano Montemayor, officiellement appelé à d’autres fonctions au Vatican.

Mgr Luis Mariano Montemayor avait quitté la RDC en janvier 2018 subissant les rapports difficiles entre le régime de Joseph Kabila et l’Eglise catholique, qui après avoir été à la tête de la médiation entre le pouvoir et l’opposition, avait clairement milité pour l’alternance au sommet de l’Etat.

« Les relations tendent à se détendre entre le Saint-Siège et Kinshasa, après les événements politiques de l’année dernière », a dit à ACTUALITE.CD une source de l’Eglise. La même source ajoute que le nouveau nonce devrait être bientôt reçu par Félix Tshisekedi.

Les rapports entre l’Eglise et le nouveau pouvoir s’améliorent et plusieurs signaux ont été envoyés par les deux parties notamment à travers les rencontres entre le nouveau Chef de l’Etat et les princes de l’Eglise.

Vendredi 26 avril, c’est l'archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo Besungu qui a été reçu par Félix Tshisekedi. La rencontre d’environ une heure avait eu lieu à la Cité de l’Union africaine. Ce tête-à-tête était intervenu environ une semaine après l’échange entre le Président de la République et le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque émérite de Kinshasa, en marge de la messe de Pâques à la cathédrale Notre-Dame du Congo à laquelle avait participé Félix Tshisekedi. Bien avant ce rendez-vous, le 20 mars, Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), avait été également reçu à la Cité de l’Union africaine par Félix Tshisekedi.

L’Eglise catholique, qui avait déployé la plus grande mission d’observation électorale en décembre 2018, a pris acte des résultats publiés par la Cour constitutionnelle, tout en clamant qu’ils ne correspondent pas à la vérité des urnes.