Le Mouvement de libération du Congo (MLC) confirme la libération de tous les anciens gardes du corps de Jean Pierre Bemba, détenus pendant une dizaine d’années à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Une dernière vague composée de 9 anciens gardes a quitté la prison jeudi 25 avril.
Selon Jacques Djoli, inspecteur général du MLC, en tout une centaine de soldats et policiers proches de l’ancien vice-président congolais, ont quitté la prison. Ces derniers “vont devoir répondre à l’appel matinal” de l’armée, a-t-il dit.
“Ce sont des militaires qui sont toujours pris en charge par l'armée, ils sont au service de la République. Le MLC a mis à la disposition de l’armée plusieurs éléments. Rappelez-vous tous ces officiers généraux comme Bahuma, l'actuel commandant général de la police (Ndlr : le général Hamuli Bahigwa), le colonel Mamadou sont les fruits de la formation du MLC et, depuis lors, le MLC étant devenu un parti politique n'a plus de contact avec ces militaires. Nous espérons qu’ils doivent être traités comme tous les autres militaires et non plus continuer à être objet de suspicion”, a dit à ACTUALITE.CD Jacques Djoli.
Selon les sources d’ACTUALITE.CD, ces soldats avaient d’abord été acheminés à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP), le renseignement militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), pour être identifiés et pour d’autres procédures administratives avant d’être remis en liberté. Ils y sont restés deux jours.
“Il faut avouer que ce n’était pas facile nonobstant l'arrêté d'amnistie qui a été signé depuis 2014. C'est donc hier qu'ils ont pu rejoindre leurs familles après plusieurs démarches auprès de l’auditorat général et des services de renseignement. Nous avons accompli ce travail avec les services des forces armées congolaises”, a affirmé M. Djoli.
Après ces libérations, le MLC appelle au respect des principes de l’administration de la justice et espère la libération d’autres détenus de la prison de Makala.
“Nous estimons finalement que le bon sens revient chez les uns et les autres et nous espérons simplement que les actes pareils ne vont plus continuer et surtout nous croyons que d’autres personnes qui continuent à croupir à Makala pour des procès iniques, voire sans procès, vont retrouver leur liberté mais surtout notre justice aussi bien civile que militaire et nos services de renseignement vont désormais travailler dans le sens de respect des droits de l'homme surtout des principes qui dirigent l’administration de la justice”, a dit encore M. Djoli.
Ces militaires commis à la protection du président du MLC avaient été arrêtés suite aux diverses altercations intervenues en 2006 entre les troupes de Joseph Kabila et celles de Jean-Pierre Bemba, à Kinshasa, à partir du 20 août 2006, date de la proclamation des résultats du premier tour de l'élection présidentielle de juillet 2006.
Patrick Maki