Depuis début avril, il y a une flambée de taux du paludisme dans le territoire de Bosobolo, au Nord-Ubangi. Au village de Kondo, situé dans le secteur de Bili, à 229 km de la ville de Gbadolite, la population est exposée à la menace de fièvre due au paludisme, surtout chez les enfants. Avec le soutien de MSF, la population est sensibilisée sur l’assainissement pour lutter contre la malaria.
Ce village longe la route qui mène à la frontière entre la RDC et la RCA. Cette zone enclavée n’est pas couverte par le réseau téléphonique. Il n'y a pas d'hôpital, de pharmacie, de maternité ni de centre de santé.
Les parents font des soixantaines de kilomètres pour sauver la vie de leurs enfants touchés par le paludisme en les amenant à l'hôpital Général de Référence de Bili.
Pour diminuer le taux de mortalité et celui de morbidité, l'ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF) a implanté un site des soins communautaires au village Kondo. L'objectif de ce poste de santé est de trier et stabiliser gratuitement les cas de malaria chez les enfants de 0 à 5 ans.
Pour protéger leurs enfants contre la malaria, qui reste la principale cause de la mort, les familles s'organisent à assainir leurs propres maisons. Il s'agit d'éviter d'entasser les produits alimentaires, de l'eau ou des fruits qui peuvent attirer des moustiques, agents vecteurs du paludisme.
Tout en saluant cet appui de MSF dans son village, le chef de poste de santé de Kondo, Tshemago Akene Marco, révèle qu'il est buté au manque de "lumière pour traiter de cas nocturne".
Le village est sensibilisé régulièrement par le Comité de Développement des airs de santé (Codesa) sur l'importance d'assainir le village et surtout de dormir sous les mousquetaires imprégnés d’insecticide à longue durée.
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De retour de Konde, Auguy Mudiayi