RDC : "C'est inacceptable" , Oly Ilunga dénonce un meurtre "cruel et lâche" à Butembo

Le ministre Oly Ilunga / Ph. Ley Uwera

Le ministre de la santé , Oly Ilunga , a dénoncé  le  meurtre "cruel et lâche" de Richard Mouzoko Kiboung , épidémiologiste camerounais déployé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour combattre l'épidémie d'Ebola dans la ville de Butembo où il a été tué par des miliciens ce vendredi 19 avril , au cours d'une réunion avec ses collègues.

"C’est inacceptable qu’un agent de santé perde la vie alors qu’il travaille pour sauver la vie de millions de Congolais.", a déclaré dans un communiqué , Oly Ilunga pour qui les mots ont été insuffisants  pour "décrire ce que nous ressentons tous après le meurtre cruel et lâche de notre collègue".

"Un vrai héros de la santé"

Vers 14h , trois miliciens Mai - Mia ont investi qui ne croient pas en l'existence du Virus Ebola ont attaqué la clinique universitaire de l'Université catholique du Graben (UCG) où l'équipe de riposte tenaient une réunion d'évaluation. Ils ont ouverts le feu sur le médecin et deux congolais dont un chauffeur du ministère de la santé.  Seul, le médecin est mort de ses blessures.

La victime
Dr Richard Mouzoko / Droits tiers 

Ce dernier était l’un des nombreux spécialistes africains déployés par l’Organisation mondiale de la Santé dans la région pour répondre à la flambée des cas.

"Il était un excellent épidémiologiste qui avait été désigné pour piloter la riposte contre l’épidémie d’Ebola dans l’aire de santé de Vutsundo, dans la ville de Butembo", renseigne le ministre Ilunga.

"Dr Richard est un vrai héros de la santé dont le nom restera à jamais gravé en lettres d’or dans nos cœurs et nos pensées", a-t-il ajouté présentant ses "plus sincères condoléances à la famille du Dr Richard, à ses amis et à ses collègues".

Ne pas céder au découragement

"Nous lui serons éternellement reconnaissants pour son travail et son implication personnelle dans la riposte contre l’épidémie d’Ebola.", a dit Oly Ilunga dans sa communication écrite.

Pour l'autorité sanitaire de la RDC ,  "peu de gens réalisent les sacrifices et les dangers auxquels les agents de la riposte font face quotidiennement depuis déjà neuf mois pour protéger le reste de la Nation et le monde entier.".

Afin d’honorer la mémoire de l'épidémiologiste tué , le ministre  de la santé appelle aux agents engagés dans la riposte  à "ne pas céder au découragement.".

"Nous avons le devoir de poursuivre nos efforts jusqu’à la fin complète de cette épidémie d’Ebola.", rappelle -t-il.

Pour endiguer la maladie, les équipes sanitaires vaccinent les maladies, leurs contacts y compris les membres de leurs familles.  Au total 103.451 personnes ont été vaccinées depuis le début de l'épidémie.

Berceau d'Ebola depuis 1976, la RDC fait face à la deuxième épidémie la plus meurtrière jamais enregistrée dans le monde, après celle de 2014, qui a fait 11000 victimes en Afrique de l’Ouest.

 

Christine Tshibuyi